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APPEL AU PEUPLE : LA NOUVELLE REPUBLIQUE : «ASKAN WI JENGU LEEN»

TRIBUNE LIBRE
Dimanche 24 Septembre 2017

Le commissaire Boubacar Sadio prône une nouvelle République.


Chers compatriotes, je sollicite d’emblée votre indulgence par rapport à mon impertinence d’oser m’adresser à vous, de vous interpeller même, alors qu’aucune qualité ne me l’autorise sinon que je suis un humble et simple citoyen qui adore son peuple et qui ne voudrait aucunement que son cher et charmant pays qu’est le Sénégal, connaisse des tensions et des troubles dont les signes prémonitoires se manifestent de plus en plus clairement.

Chers compatriotes, il s’agit de constater objectivement pour les dénoncer de la manière la plus ferme les manifestations et l’apparition de dérives de toutes sortes, qui, si l’on y prend garde, peuvent aisément constituer de véritables sources d’instabilité politique et de désordre social permanents. Aujourd’hui, la mal-gouvernance dans presque tous les secteurs de la vie nationale est la caractéristique principale du régime actuel, elle s’exprime par :/>/>
  1. La ploutocratie éhontée et effrénée,
  2. L’instrumentalisation de la justice et  la manipulation de nos lois à  des fins politiciennes,
  3. L’arrogance méprisante des tenants du pouvoir,
  4. La patrimonialisation et la privatisation de l’Etat,
  5. La politisation et l’ethnicisation à outrance de l’administration, notamment  les secteurs en charge des finances et des ressources diverses,
  6. La prostitution de l’élite intellectuelle démissionnaire de son rôle historique et social avant-gardiste,
  7. La crétinisation de la jeunesse dévoyée par des émissions ludiques abêtissantes,
  8. Les revendications identitaires à caractère ethnique, régionaliste, confrérique voire social,
  9. La vassalisation des institutions républicaines marquées par leur vacuité fonctionnelle,
  10. La prégnance et l’omniprésence familiales et claniques,
  11. La désagrégation des valeurs morales et sociétales,
  12. L’asservissement des hauts fonctionnaires,
  13. La banalisation du parjure par l’autorité suprême,
  14. L’adulation et la promotion des insulteurs publics,
  15. Etc…..
Chers compatriotes depuis notre accession à la souveraineté internationale à nos jours, notre pays n’a connu qu’un seul système politique hérité pour l’essentiel de la colonisation. Un système fondé essentiellement sur l’idée condescendante d’une supériorité logique et naturelle de la classe politique dirigeante et ses représentants sur le reste de la population considéré comme de simples sujets. Nos élites ont pour la plupart, même celles nées après les indépendances, été formatées dans cette vision viciée des rapports entre les autorités et les populations.
 
Aussi, les changements de régime intervenus dans le cadre des deux alternances vécues dans le pays, n’ont-ils pas apporté de transformations fondamentales, de bouleversements salutaires et profitables aux populations qui apparaissent toujours comme les dindons de la farce. Les alternances connues et vécues ont simplement consacré des changements d’hommes en laissant intacts le système.
 
Chers compatriotes, il s’agit de procéder à une véritable et profonde inversion paradigmatique des rapports entre les autorités et les populations, entre le pouvoir et le peuple. En effet, dans le cadre d’une conspiration intellectuelle, sociale et économique, les élites politiques ont réussi par la perpétuation d’un système institutionnel intentionnellement, consciencieusement réfléchi et muri ainsi qu’ à travers un mode efficace de dévolution du pouvoir en vase clos, a  maintenu les populations non seulement dans  les profondeurs abyssales de l’inconscience civique et de l’irresponsabilité citoyenne mais aussi dans le trou noir permanent de la naïveté et de l’ignorance politique.

L’éveil de conscience des populations n’a jamais été une préoccupation majeure de nos dirigeants. Au contraire ils se sont toujours érigés en hérauts de l’obscurantisme et de l’endormissement des masses populaires, aidés en cela par une catégorie particulière d’autorités religieuses et coutumières qui se sont fait leurs complices zèles et dont ils assurent le soutien intéressé par des prébendes tirées de la sueur de la plèbe.
 
Chers compatriotes, la remise à l’endroit des paradigmes qui doivent régir les relations entre les autorités et les citoyens, ne pourra, à mon humble avis se faire que par une REVOLUTION. Il n’est évidemment point question de révolte, de jacquerie encore moins d’insurrection, mais d’une révolution des mentalités, des esprits par la prise de conscience par le peuple souverain de son statut de véritable détenteur du pouvoir et par les autorités politiques en charge de la gestion des affaires de la cite de leur véritable statut de simples délégataires agissant au nom et pour le compte des populations dont ils sont les humbles serviteurs voire esclaves. Ils sont d’authentiques «diami askanwi».Et un tel statut oblige à faire montre  d’humilité et de modestie.
 
Chers compatriotes c’est justement pour participer à cette révolution citoyenne de reprise du pouvoir par le peuple que j’ai estimé devoir mettre sur pied un mouvement citoyen dénommé «LA NOUVELLE REPUBLIQUE ; ASKAN WI JENGU LEEN». Et comme je l’ai dit et écrit précédemment, ce n’est point une incitation à la révolte déstabilisatrice de la paix sociale, mais plutôt une prise de conscience des populations de leur véritable pouvoir, de leur centralité dans la conduite des affaires publiques. Cette révolution est une exigence sociale, un impératif politique qui se réaliseront en adoptant une démarche consciente et consciencieuse, réfléchie, citoyenne et responsable dans le strict respect des lois et règlements qui régissent notre République.
Il s’agit aussi de combattre et de s’opposer farouchement au prix de tous les sacrifices nécessaires à toutes les formes d’abus et de violations des droits constitutionnels notamment les libertés individuelles et collectives qui distinguent une république d’une dictature.
 
Chers compatriotes, il n’y point de «Ba doolos» au Sénégal, il n’y a que des «Ba doolé», c’est-à-dire «NU BAYI SEN DOOLE», en clair des populations qui se sont délestées de leur force, de leur pouvoir et qui ont renoncé à l’exercer au profit d’une classe dirigeante délégataire dont malheureusement les membres se comportent comme des monarques, des privilégiés qui se croient sortis des cuisses Jupiter.

Il appartient au vaillant peuple de reprendre son «DOOLE» et de l’exercer pleinement en signifiant au Président de la république et à toutes les autres autorités, chaque fois que les circonstances l’exigent, qu’ils ne sont que de simples délégataires au service et à l’écoute exclusifs du peuple souverain à qui ils doivent rendre compte des missions et charges qui leur ont été confiées. Et qu’il ne saurait être question de leur accorder toutes sortes d’avantages et de privilèges liés à leurs fonctions et prérogatives pour ensuite se voir contraint de faire de la reptation et des courbettes devant eux. Le peuple doit toujours être honoré et jamais humilié.

Chers compatriotes, dans la NOUVELLE REPUBLIQUE, seront bannis,
  1. Toutes formes d’opposition et d’exploitation économique, de répression politique ainsi que toute obsession pouvoiriste,
  1. Le vol et toutes les pratiques dolosives qui seront impitoyablement sanctionnés,
  2. La corruption et la concussion, la qualité d’agent public constituant un facteur aggravant,
  3. Le népotisme, le favoritisme qui seront considérés comme des pratiques abjectes, haïssables et punissables,
  4. L’hypocrisie, le mensonge, la duperie et la fourberie qui ne seront plus des éléments structurants du discours politique,
  5.  Le parjure ainsi que la violation des dispositions de la constitution de la part du Président de la République seront considérés  comme des actes de haute trahison,
  6.  L’appartenance éthique  ne sera plus considérée comme critère de nomination ou de promotion professionnelle,
  7.  L’achat et la vente de conscience considérés comme un grave crime contre la dignité humaine,
  8. La transhumance politique qui sera légalement considérée comme un acte de trahison sociale et d’atteintes aux mœurs politiques
  9. Les pratiques malsaines visant à anéantir toute opposition de la scène politique,
 
Chers  compatriotes Jengu leen pour l’instauration de la NOUVELLE REPUBLIQUE où,
  1. Le Président élu prêtera un double serment devant DIEU et devant le peuple
  2. Déshonorer la mère du prédisent et traiter son épouse de trainée et de dévergondée seraient considérés comme une offense gravissime et une insulte à la nation
  3. Toutes les injustices d’Etat, individuelles comme collectives seront réparées
  4. Le slogan «la fratrie avant le parti et le parti avant la patrie» sera considéré comme une insulte à la conscience et à la cohésion nationales.
  5. Le commandement territorial retrouvera sa dignité, sa prestance et toute la considération qu’il mérite.
  6. La justice sera gérée, administrée, contrôlée, et distribuée exclusivement par les magistrats  eux même sans  ingérence extérieure.
  7. L’avenir de nos jeunes, de nos enfants sera confié aux enseignants et aux éducateurs dont le métier sera davantage valorisé.
  8. La diaspora sera davantage impliquée dans la gestion des affaires intérieures du pays et ne sera plus considérée comme simple pourvoyeur de ressources financières.
  9. L’Assemblée nationale avec des députés directement élus par les populations retrouvera son indépendance, sa dignité institutionnelle et ne sera plus sous  la tutelle de l’exécutif.
Chers Compatriotes la nouvelle République doit pouvoir être mise en place dès 2019 et il appartiendra  au peuple souverain de choisir en toute liberté et connaissance de cause l’homme ou la femme susceptible de l’incarner.

Le Sénégal regorge de compétences et il ne devrait pas être difficile de trouver le bon locataire qu’il faut pour occuper le siège de la volonté populaire, le palais de la république. Il ne s’agira pas d’un simple et banal changement de personne mais véritablement d’un bouleversement du système politique à travers un nouvel  ordre institutionnel. C’est le temps de la révolution et le règne des Néo-républicains.

Chers Compatriotes, C’est l’appel que j’ai cru devoir vous lancer. C’est un appel non seulement personnel et individuel mais aussi et surtout et par-dessus tout citoyen et patriotique qui impérativement et nécessairement doit se transformer en une dynamique collective, massive et populaire pour la libération et l’implication de toutes les compétences, de toutes les idées et de toutes les énergies afin que le peuple retrouve sa souveraineté et son pouvoir longtemps confisqués par les professionnels de  la politique politicienne, de véritables usurpateurs de toutes les fonctions sociales.

LA NOUVELLE REPUBLIQUE, Askan wi jengu leen se veut un mouvement citoyen de dimension mondiale avec, au niveau de la diaspora des cellules dans toutes les villes de tous les continents et niveau intérieur dans tous les quartiers et villages. Les modalités d’adhésion et de mise en place de cellules feront l’objet d’un communiqué juste après le lancement officiel du mouvement.

«Le pouvoir au peuple, la servitude au dirigeants»
«Vive la Nouvelle République»
 
BOUBACAR SADIO, Commissaire divisionnaire de police de classe exceptionnelle à la retraite 
Ancien directeur général-adjoint de la  Police nationale.
 
 
 

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