Inviter des Mbacké-Mbacké, petits fils de Serigne Touba au festin, n'apaiserait pas du tout l'inquiétude des talibés.
Le président de la République doit arrêter de narguer la conscience de la communauté mouride : la promesse solennelle de grand hôpital, tenue devant le khalife général des Mourides est oubliée et envoyée aux calendes grecques ; la population de Touba — qui se débat dans des pires formes de précarité sociale et dans l'absence totale de tous les ressorts de développement social et de vivacité socioéconomique — est négligée et vouée aux gémonies.
Donc, c'est d'insulter la conscience des mourides en invitant ses chefaillons au festin gouvernemental. Maintenant on sème la discorde au sein de la communauté mouride. C'est ainsi que le pouvoir en place compte organiser la dislocation des confréries. Après les chantiers des cités religieuses vient le "deal politique" avec les membres des familles religieuses.
Après avoir envoyé leurs neveux, fils et potes dans le "marécage politique", des manipulateurs Mbacké-Mbacké cherchent à instrumentaliser l'autorité du khalife pour instaurer «une police de verbe politique» pour éviter la violence verbale de campagne dans la cité religieuse Touba. Serigne Saliou Mbacké, Serigne Abdou Lahad, cheikh Mohammad Fadhilou Mbacké et Cheikh Ahmadou Mbacké n'ont jamais été encartés dans une formation politique.
Et ces édits venant de manipulateurs à la solde des politiciens du régime, c’est dans le but d'empêcher les talibés éclairés mais désabusés et désillusionnés de crier leur ras-le bol- par des missiles verbaux contre les maras politico-affairistes. Mais la résistance s'organise et la contre-offensive sera bientôt lancée contre ces manipulateurs stipendiés par le pouvoir.
Serigne Fallou Dieng
Cercle des intellectuels soufis