Elle s’est d’ailleurs terminée par le blocus de la route de Sacré-Cœur. Une solution moins radicale que l’autodafé collectif est également mise sur la table des autorités à savoir «la perturbation de la tenue des Législatives, ou le cas contraire, un vote-sanction contre les listes du parti au pouvoir», poursuit-il.
«Le ministre des Affaires étrangères n’avait qu’à ne pas s’en mêler puisqu’il a déclaré qu’on était des sans-papiers. Les Américains ne nous auraient jamais refoulés dans ce cas. Les Burkinabè avec lesquels on a fait la filière sud-américaine jusqu’aux USA y sont toujours. Pourquoi nous avoir sacrifiés ?» dénonce Sadio en précisant que malgré toutes les dénégations, les services consulaires sénégalais et leur hiérarchie ont signé un accord de rapatriement.
«L’Etat sénégalais est responsable de notre rapatriement à 200%. Toutes les nationalités qui sont au centre de détention y entrent clandestinement et ne sont pas rapatriés. Nos autorités ont signé, c’est pour cela que nous sommes ici», renchérit son suivant, Alioune Mbaye. «Les Sénégalais restés là-bas risquent de se faire éconduire sous le prétexte le plus fallacieux. On les appelle pour leur faire signer des papiers de régularisation alors qu’en réalité, c’est pour les expulser» poursuit-il.