20 ans de travaux forcés à deux "scootéristes" qui avaient arraché un sac contenant 23 millions de CFA

FAITS DIVERS
Jeudi 12 Mars 2020

Les faits pour lesquels les accusés ont comparu mardi 10 mars 2020, à la barre de la Chambre criminelle remontent à l’année 2016. Un jour de cette année-là, deux malfaiteurs avaient agressé Abdoulaye Sène, agent des Câbleries du Sénégal, avant de s’emparer de son sac contenant 23 millions 500 000 francs. Les deux assaillants avaient dans leur collimateur la victime qui devait verser le montant collecté dans une banque de la place après avoir terminé son recouvrement.

Arrivé à hauteur du pont de Hann, Abdoulaye Sène a été attaqué par les deux accusés qui étaient sur un scooter. Les deux assaillants ont neutralisé la victime en utilisant des bombes à gaz avant de s’emparer de son sac contenant les 23 millions 500 000 francs. C’est à la suite de la plainte déposée par la société « Câbleries du Sénégal » que les deux mis en cause ont été appréhendés par la Division des investigations criminelles (Dic). Ce qui a valu leur comparution à l’audience criminelle où les accusés ont nié les faits qui leur sont reprochés après avoir pourtant avoué à l’enquête préliminaire. « C’est sous la contrainte et la violence subie devant les enquêteurs que nous avons avoué » ont-ils tenté de se défendre.

Selon le Ministère public, les faits qui leur sont reprochés ne souffrent d’aucune contestation. Selon le maître des poursuites, c’est après une enquête minutieusement menée par les éléments de la Division des investigations criminelles que les deux accusés ont été arrêtés. « Ils ont toujours reconnu les faits. Ce n’est qu’à la barre qu’ils ont commencé à mentir pour échapper à la prison », a soutenu le procureur qui a requis 20 ans de prison ferme contre les deux accusés. Quant aux conseils de la défense, ils ont soutenu qu’il y a un doute certain quant à l’imputabilité des faits et qui devrait donc profiter aux accusés. Pour finir, ils ont plaidé l’acquittement de leurs clients. La chambre criminelle a mis l’affaire en délibéré pour le 24 mars prochain.