La capitale sénégalaise a un nouveau maire. Abass Fall, figure montante du parti Pastef, a été élu ce matin à la tête de la Ville de Dakar, au terme d’un vote marqué par une forte tension politique et une opposition profondément divisée. Une victoire rendue possible par l’éclatement de l’alliance Taxawu Sénégal.
Abass Fall, conseiller municipal et candidat du Pastef, a remporté le scrutin avec 49 voix, devenant ainsi le nouveau maire de Dakar. Il succède à Mme Ngoné Mbengue, maire intérimaire et candidate de Taxawu Senegaal, qui espérait prolonger son mandat. Les autres candidats étaient Daouda Guèye, représentant le Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), et Mouhamed Massamba Sèye, candidat indépendant, tous deux membres du Conseil municipal.
L’élection s’est tenue dans une ambiance électrique, en session extraordinaire convoquée par le préfet de Dakar, une décision dénoncée comme illégale par Barthélémy Dias. Ce dernier avait appelé au boycott du scrutin, invoquant l’article 137 alinéa 2 du Code des collectivités territoriales, qui stipule que l’élection d’un maire doit se faire en session ordinaire. L'opposition désunie, Pastef en embuscade Ce contexte juridique controversé n’a pas empêché la tenue du vote, ni la victoire d’Abass Fall, qui s’impose comme le grand bénéficiaire du divorce politique entre Khalifa Sall et Barthélémy Dias. Alors que Taxawu Sénégal désignait Ngoné Mbengue comme candidate officielle, les rangs de l’opposition ont éclaté, fragilisant toute stratégie unifiée face à Pastef.
Avec seulement 12 conseillers au départ, Abass Fall a su manœuvrer habilement, profitant des désistements, des tensions internes et de la désorganisation au sein de Benno Bokk Yakaar. Le camp présidentiel, déjà affaibli par des luttes de positionnement, n’a pas pu faire bloc face à cette dynamique opportuniste mais efficace. Une victoire qui rebat les cartes à Dakar L’élection d’Abass Fall représente un tournant symbolique et politique. Pour la première fois, Pastef, longtemps marginalisé à Dakar malgré sa popularité nationale, prend le contrôle de la mairie de la capitale. Cette victoire pourrait offrir au parti d’Ousmane Sonko un levier institutionnel stratégique en vue des prochaines échéances électorales.
Elle enterre aussi définitivement l’alliance entre Khalifa Sall et Barthélémy Dias, autrefois unie dans la conquête de Dakar. L’un, en misant sur la continuité via Ngoné Mbengue, l’autre, en contestant frontalement le processus, ont laissé un boulevard à leur ancien adversaire. Un maire sous tension Si l’élection est pour l’heure validée par les autorités locales, la procédure pourrait être contestée devant la Cour suprême, saisie par Barthélémy Dias. « Le droit prévaudra sur le vote si la haute juridiction invalide le processus », a rappelé un juriste interrogé sur RFM.
En attendant une éventuelle décision judiciaire, Abass Fall peut savourer sa victoire. Mais le nouveau maire hérite d’une ville fracturée politiquement, où il devra naviguer entre attentes populaires, pression institutionnelle et une opposition encore en état de choc.
Abass Fall, conseiller municipal et candidat du Pastef, a remporté le scrutin avec 49 voix, devenant ainsi le nouveau maire de Dakar. Il succède à Mme Ngoné Mbengue, maire intérimaire et candidate de Taxawu Senegaal, qui espérait prolonger son mandat. Les autres candidats étaient Daouda Guèye, représentant le Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), et Mouhamed Massamba Sèye, candidat indépendant, tous deux membres du Conseil municipal.
L’élection s’est tenue dans une ambiance électrique, en session extraordinaire convoquée par le préfet de Dakar, une décision dénoncée comme illégale par Barthélémy Dias. Ce dernier avait appelé au boycott du scrutin, invoquant l’article 137 alinéa 2 du Code des collectivités territoriales, qui stipule que l’élection d’un maire doit se faire en session ordinaire. L'opposition désunie, Pastef en embuscade Ce contexte juridique controversé n’a pas empêché la tenue du vote, ni la victoire d’Abass Fall, qui s’impose comme le grand bénéficiaire du divorce politique entre Khalifa Sall et Barthélémy Dias. Alors que Taxawu Sénégal désignait Ngoné Mbengue comme candidate officielle, les rangs de l’opposition ont éclaté, fragilisant toute stratégie unifiée face à Pastef.
Avec seulement 12 conseillers au départ, Abass Fall a su manœuvrer habilement, profitant des désistements, des tensions internes et de la désorganisation au sein de Benno Bokk Yakaar. Le camp présidentiel, déjà affaibli par des luttes de positionnement, n’a pas pu faire bloc face à cette dynamique opportuniste mais efficace. Une victoire qui rebat les cartes à Dakar L’élection d’Abass Fall représente un tournant symbolique et politique. Pour la première fois, Pastef, longtemps marginalisé à Dakar malgré sa popularité nationale, prend le contrôle de la mairie de la capitale. Cette victoire pourrait offrir au parti d’Ousmane Sonko un levier institutionnel stratégique en vue des prochaines échéances électorales.
Elle enterre aussi définitivement l’alliance entre Khalifa Sall et Barthélémy Dias, autrefois unie dans la conquête de Dakar. L’un, en misant sur la continuité via Ngoné Mbengue, l’autre, en contestant frontalement le processus, ont laissé un boulevard à leur ancien adversaire. Un maire sous tension Si l’élection est pour l’heure validée par les autorités locales, la procédure pourrait être contestée devant la Cour suprême, saisie par Barthélémy Dias. « Le droit prévaudra sur le vote si la haute juridiction invalide le processus », a rappelé un juriste interrogé sur RFM.
En attendant une éventuelle décision judiciaire, Abass Fall peut savourer sa victoire. Mais le nouveau maire hérite d’une ville fracturée politiquement, où il devra naviguer entre attentes populaires, pression institutionnelle et une opposition encore en état de choc.