Abdoulaye Wade et Madické Niang : le divorce

POLITIQUE
Lundi 10 Septembre 2018

A la suite de la lettre envoyée par des militants de Touba qui demandent à Wade de chercher un candidat à la présidentielle autre que Karim Wade, le secrétaire général national du PDS réplique et accuse Madické Niang d'être le commanditaire de cette lettre. Pour lui, Madické n'est qu'un traitre qui dévoile ses véritables ambitions.


anh

Maître Madické Niang a décidé de se mettre en face du parti et en face de son Secrétaire général que je suis.
Je regrette seulement qu’il n’ait pas choisi une forme plus élégante d’exprimer ce qui est un libre choix et un droit que personne ne lui conteste, en venant me voir et, dans un tête- à-tête où Allah serait notre seul témoin, m’annoncer courageusement sa décision d’aller tenter sa chance ailleurs. Compte tenu des relations que nous avions entre nous, j’étais en droit de penser qu’il n’aurait jamais choisi la forme du coup de poignard dans le dos. Et surtout d’aller susciter une lettre que certains responsables dont le nom figure au bas de la lettre, d’après leurs déclarations, n’ont pas signée, même s’il y a eu conversation téléphonique.
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Je déclare à ceux qui ont signé que, jusqu’à preuve du contraire, je les considère comme étant de bonne foi, à l’exception de Thiobane, militant marginal au Sénégal comme il le fut à l’UJTL à Paris, maillon faible qui a été utilisé délibérément par Maître Madické Niang, à l’insu des signataires. Je demande à ceux dont la signature a été usurpée, et à ceux qui se sont trompés de bonne foi, de ne rien faire de plus qui risque de créer une fissure dans notre grand parti, ce que souhaite Macky Sall, de poursuivre la campagne de parrainage et d’attendre mon retour au pays.

Je veux effacer tout doute dans l’esprit des militants. Le Congrès, librement et démocratiquement, avait choisi son candidat et m’avait chargé de le soutenir. Devant les exigences de Macky Sall qui nous somme de changer de candidat le Parti a toujours répondu ferment ‘’Non. Macky doit respecter notre choix.’’

Nous en sommes là. Il n’y aura pas de plan B. Nous contraindrons Macky à respecter le choix de notre parti.
Si certains, pour des raisons qui leur sont propres, décident de se plier devant la volonté de Macky Sall, qu’ils aient le courage d’assumer clairement leur choix, sans tenter de jeter le trouble dans nos rangs. Cette manœuvre ne passera pas.

M’adressant à toutes les militantes et à tous les militants, je vous demande de maintenir le cap tracé sans équivoque par le Congrès, de resserrer les rangs au sein de notre grand parti, dernier espoir des Sénégalais pour redresser notre pays, relever les défis et avancer sur le chemin que nous avions déjà ouvert, le chemin de l’honneur, de la satisfaction des besoins de notre population, le chemin qui amènera notre peuple au sein des nations développées, respectables et respectées.
Ce ne sera pas la première fois qu’un ou des de hauts responsables du parti choisissent de nous lâcher en plein combat. Je doute fort que Madické réussisse là où tous les autres, jusqu’ici, ont lamentablement échoué.

En tout cas, je demande aux militants de ne pas dire du mal de lui, de ne pas l’insulter, de ne même pas parler de lui.
En ce qui concerne le différend qui m’oppose à lui, je le laisse entre les mains d’Allah qui voit tout jusqu’au fond des cœurs et dont le Tribunal est au-dessus de tous les tribunaux de la terre : aleyssa lahou bi ahkamil haakimiin.

Dubaï, le 10 septembre 2018
Abdoulaye Wade
SGN du PDS