Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Abdourahmane Sarr, a accordé un entretien exclusif à RFI, dans lequel il expose les grands axes de la stratégie économique du gouvernement dirigé par Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Ancien cadre du Fonds monétaire international (FMI), Sarr pilote une politique fondée sur la souveraineté économique, la transparence budgétaire, et la mobilisation des investissements, notamment à travers le Forum Invest in Senegal. Une stratégie fondée sur la souveraineté et la rigueur Le ministre insiste sur la volonté du gouvernement de rompre avec les pratiques opaques du passé, en particulier dans le contexte de la polémique sur les dettes cachées héritées du régime de Macky Sall. Il évoque une refonte de la gestion budgétaire, avec pour objectif de rétablir la confiance des partenaires internationaux tout en préservant la souveraineté nationale.
Dans ce contexte, la publication du rapport du cabinet Mazars, qui aurait audité les finances publiques, est attendue comme un test de transparence. Plusieurs voix, dont celle de l’ancien ministre Pape Malick Ndour, réclament sa divulgation pour éclaircir les accusations de misreporting (données budgétaires erronées). Vers un nouveau programme avec le FMI Selon Majdi Debbich, représentant résident du FMI à Dakar, le Sénégal bénéficie d’un fort soutien au sein de l’institution. Les négociations formelles pour un nouveau programme devraient débuter lors des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, prévues le 13 octobre à Washington.
Ce programme pourrait être approuvé d’ici fin octobre ou début novembre, et inclurait : Un appui financier à taux zéro pour une partie des fonds. Un soutien technique renforcé. Un signal positif aux marchés et investisseurs. Un ajustement budgétaire « à visage humain » Le FMI se veut rassurant : le redressement budgétaire ne doit pas freiner la croissance. L’objectif est de ramener le déficit public de 7,8 % à 3 % du PIB, conformément aux normes communautaires, en s’appuyant sur trois leviers : Rationalisation des exonérations fiscales. Réforme progressive des subventions à l’énergie. Réorientation des investissements publics vers des projets productifs. Le Registre national unique (RNU) permettra de cibler les aides sociales et de protéger les ménages vulnérables.
Abdourahmane Sarr aborde également les relations du Sénégal avec la France, évoquant une coopération « pour le meilleur et pour le pire ». Il souligne l’importance de la mutualisation des risques avec les pays voisins de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Concernant le Franc CFA, le ministre rappelle que le gouvernement a promis une réforme, dans une logique de souveraineté monétaire et de réalignement stratégique. Mobilisation des diasporas et développement territorial Enfin, le ministre met en avant la mobilisation des diasporas sénégalaises comme levier de développement, ainsi que la décentralisation des investissements pour favoriser un développement territorial équilibré.
À travers ses interventions, Abdourahmane Sarr trace les contours d’une nouvelle vision économique pour le Sénégal, fondée sur la transparence, la discipline budgétaire, et une coopération internationale maîtrisée. Les prochaines semaines, notamment avec les discussions au FMI, seront déterminantes pour l’avenir économique du pays.
Dans ce contexte, la publication du rapport du cabinet Mazars, qui aurait audité les finances publiques, est attendue comme un test de transparence. Plusieurs voix, dont celle de l’ancien ministre Pape Malick Ndour, réclament sa divulgation pour éclaircir les accusations de misreporting (données budgétaires erronées). Vers un nouveau programme avec le FMI Selon Majdi Debbich, représentant résident du FMI à Dakar, le Sénégal bénéficie d’un fort soutien au sein de l’institution. Les négociations formelles pour un nouveau programme devraient débuter lors des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, prévues le 13 octobre à Washington.
Ce programme pourrait être approuvé d’ici fin octobre ou début novembre, et inclurait : Un appui financier à taux zéro pour une partie des fonds. Un soutien technique renforcé. Un signal positif aux marchés et investisseurs. Un ajustement budgétaire « à visage humain » Le FMI se veut rassurant : le redressement budgétaire ne doit pas freiner la croissance. L’objectif est de ramener le déficit public de 7,8 % à 3 % du PIB, conformément aux normes communautaires, en s’appuyant sur trois leviers : Rationalisation des exonérations fiscales. Réforme progressive des subventions à l’énergie. Réorientation des investissements publics vers des projets productifs. Le Registre national unique (RNU) permettra de cibler les aides sociales et de protéger les ménages vulnérables.
Abdourahmane Sarr aborde également les relations du Sénégal avec la France, évoquant une coopération « pour le meilleur et pour le pire ». Il souligne l’importance de la mutualisation des risques avec les pays voisins de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Concernant le Franc CFA, le ministre rappelle que le gouvernement a promis une réforme, dans une logique de souveraineté monétaire et de réalignement stratégique. Mobilisation des diasporas et développement territorial Enfin, le ministre met en avant la mobilisation des diasporas sénégalaises comme levier de développement, ainsi que la décentralisation des investissements pour favoriser un développement territorial équilibré.
À travers ses interventions, Abdourahmane Sarr trace les contours d’une nouvelle vision économique pour le Sénégal, fondée sur la transparence, la discipline budgétaire, et une coopération internationale maîtrisée. Les prochaines semaines, notamment avec les discussions au FMI, seront déterminantes pour l’avenir économique du pays.