Affaire Anta Ndiaye : Nouvelles révélations sur le mobile du crime

SOCIETE
Jeudi 5 Mai 2022

Depuis le 24 avril dernier, la découverte du corps sans vie de Anta Ndiaye, une petite fille de 8 ans, dans un bâtiment inachevé à Bargny, continue de défrayer la chronique. En effet, la fillette serait la victime de deux présumés coupables, M. Ba dit Memeu, un adolescent âgé de 17 ans et de Thioro Mboup, une fille âgée exactement de 13 ans et 8 mois, contrairement à certaines allégations parues dans la presse.


Pour rappel, le lundi 24 avril, vers 19 heures, des jeunes à la recherche de ferraille, ont fait une découverte macabre dans un bâtiment en cours de construction à Bargny Kipp Gararge. Le corps sans vie d’une fillette était entouré d’un pagne, fixé au sol par des briques. Les premiers constats effectués par les policiers attestent que la fillette, identifiée plus tard sous le nom d’Anta Ndiaye, 8 ans, avait été tuée  de manière très violente.

À preuve, du sang coulait encore de son nez alors que des traces de blessures étaient visibles sur son cou et au niveau de sa nuque. L’autopsie révélera qu’Anta Ndiaye est morte « à la suite d’une asphyxie mécanique par étranglement. » Elle était associée à des « lésions » causées par des « coups et blessures par objet contondant ».

Cependant, les légistes ont noté l’absence « de signe d’agression sexuelle », pour dire que la fillette n’avait pas été violée, contrairement à la thèse avancée après
les premiers constats d’usage. C’est un bonnet de Bébé, dont la présence contrastait avec le décor des lieux, qui les a intrigués avant de les conduire au présumé assassin. 

En effet, la dame A. Lo, qui habite à quelques mètres de la scène du crime, a affirmé que le bonnet était celui de son bébé et qu’il l’avait porté le jour même des faits. À la question des enquêteurs de savoir comment le bonnet a pu se retrouver sur la scène du crime, A. Lo a juré qu’elle ne le savait pas.

Cependant, elle a livré un détail important aux enquêteurs : à un moment donné, elle avait confié son Bébé à sa sœur T. Mboup, une cousine d’Anta Ndiaye. T. Mboup est automatiquement cueillie et embarquée au poste pour interrogatoire. Lors de son audition, elle révélera aux policiers qu’Anta Ndiaye a été tuée devant elle. Mais que, prise de panique, elle a pris la fuite. Dans ses confidences faites entre deux sanglots, il ressort que le meurtrier présumé est Mamadou Ba dit « Memeu », un tailleur né le 2 janvier 2005 à Bargny et demeurant à Bargny Finkone. Ce dernier avait déserté son domicile depuis lors. Mais, mardi soir, soit 24 heures après le drame, il a finalement été arrêté par les policiers vers 21 heures 30. Malgré les indices graves et concordants, notamment des traces de griffures sur ses mains et les témoignages détaillés de T. Mboup, Mamadou Ba va d’abord nier les faits.


Mais que s’est -il donc passé dans ce bâtiment ?

D’après les allégations parues dans la presse, Memeu et Th. Mboup, étaient en pleins ébats sexuels et la fille les aurait vus. Ne voulant pas être dénoncés, Memeu a étranglé la petite Anta Ndiaye. Th. Mboup aurait même ajouté qu'elle a même aidé le mis en cause à étrangler la victime. Mais pour en avoir le cœur net et selon les informations de Dakaractu, la petite Th. Mboup, âgée de près de 14 ans, a été présentée à un gynécologue dans le cadre de l’enquête. Ce dernier a fait état « d’une tentative de pénétration ». C’est dire donc que Memeu et Th. Mboup s’apprêtaient, selon toute vraisemblance, à passer à l’acte pour la toute première fois. On imagine donc la panique qui s’est emparée des deux tourtereaux qui ont

senti la présence de la petite Anta. Une chose est cependant sûre, c'est que la petite Anta s’est juste retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment...

Avec Dakaractu