Le dossier explosif Arcelor Mittal, qui avait secoué l’opinion publique sénégalaise il y a plus d’une décennie, revient sur le devant de la scène avec fracas. Selon le journal Libération, le doyen des juges du premier cabinet d’instruction du tribunal hors classe de Dakar a lancé trois convocations dans cette affaire tentaculaire mêlant corruption, blanchiment de capitaux, escroquerie et association de malfaiteurs.
Trois figures de l’ancien régime ont été convoquées pour être entendues en qualité de témoins. Cette étape marque un tournant décisif dans une procédure longtemps restée en suspens. Ces auditions pourraient enfin lever le voile sur les zones d’ombre entourant les relations entre l’État du Sénégal et le géant mondial de la sidérurgie Arcelor Mittal.
Un accord à l’amiable qui suscite la controverse
La plainte déposée par l’État du Sénégal, avec constitution de partie civile, vise directement Arcelor Mittal Holdings AG (anciennement Mittal Steel Holdings AG) et cinq de ses filiales. L’enquête porte sur des faits graves : corruption, recel, blanchiment, escroquerie et complicité. Le cœur du dossier reste l’accord transactionnel controversé signé le 30 mai 2014, qui avait mis fin à une procédure arbitrale internationale.
En 2014, Arcelor Mittal s’est engagé à verser 150 millions de dollars à l’État du Sénégal, bien en deçà des 750 millions réclamés initialement. Ce règlement à l’amiable, conclu dans la discrétion, a été critiqué pour son manque de transparence. Les fonds ont été virés sur des comptes CARPA détenus par un avocat français intervenu tardivement dans le dossier, soulevant des soupçons de transactions occultes. Un litige né d’un contrat non respecté Le différend remonte à un contrat signé en 2007 pour l’exploitation du gisement de fer de la Falémé. En 2013, la Chambre de Commerce Internationale (CCI) avait autorisé le Sénégal à reprendre possession des mines et à les réattribuer, après avoir constaté de graves manquements de la part d’Arcelor Mittal. Le Sénégal espérait alors un investissement de 2,2 milliards de dollars, la construction d’un port minéralier et de 750 km de chemin de fer, ainsi que la création de 20 000 emplois.
Selon Libération, les responsables d’Arcelor Mittal Mining Sénégal SA et d’Arcelor Mittal Infrastructures Sénégal SA restent introuvables, malgré les convocations transmises par la Division des Investigations Criminelles (DIC). Tous les comptes bancaires liés à ces entités auraient été vidés, alors qu’un contentieux fiscal portant sur 1,05 milliard de FCFA est en cours.
Trois figures de l’ancien régime ont été convoquées pour être entendues en qualité de témoins. Cette étape marque un tournant décisif dans une procédure longtemps restée en suspens. Ces auditions pourraient enfin lever le voile sur les zones d’ombre entourant les relations entre l’État du Sénégal et le géant mondial de la sidérurgie Arcelor Mittal.
Un accord à l’amiable qui suscite la controverse
La plainte déposée par l’État du Sénégal, avec constitution de partie civile, vise directement Arcelor Mittal Holdings AG (anciennement Mittal Steel Holdings AG) et cinq de ses filiales. L’enquête porte sur des faits graves : corruption, recel, blanchiment, escroquerie et complicité. Le cœur du dossier reste l’accord transactionnel controversé signé le 30 mai 2014, qui avait mis fin à une procédure arbitrale internationale.
En 2014, Arcelor Mittal s’est engagé à verser 150 millions de dollars à l’État du Sénégal, bien en deçà des 750 millions réclamés initialement. Ce règlement à l’amiable, conclu dans la discrétion, a été critiqué pour son manque de transparence. Les fonds ont été virés sur des comptes CARPA détenus par un avocat français intervenu tardivement dans le dossier, soulevant des soupçons de transactions occultes. Un litige né d’un contrat non respecté Le différend remonte à un contrat signé en 2007 pour l’exploitation du gisement de fer de la Falémé. En 2013, la Chambre de Commerce Internationale (CCI) avait autorisé le Sénégal à reprendre possession des mines et à les réattribuer, après avoir constaté de graves manquements de la part d’Arcelor Mittal. Le Sénégal espérait alors un investissement de 2,2 milliards de dollars, la construction d’un port minéralier et de 750 km de chemin de fer, ainsi que la création de 20 000 emplois.
Selon Libération, les responsables d’Arcelor Mittal Mining Sénégal SA et d’Arcelor Mittal Infrastructures Sénégal SA restent introuvables, malgré les convocations transmises par la Division des Investigations Criminelles (DIC). Tous les comptes bancaires liés à ces entités auraient été vidés, alors qu’un contentieux fiscal portant sur 1,05 milliard de FCFA est en cours.