Aly Kâ, membre de la Ccr de Linguère: "le Djolof n'a jamais eu les députés qu'il faut"

POLITIQUE
Vendredi 24 Février 2017

Aly Kâ dénonce le comportement de certains responsables de l’Apr de linguère. Ce membre de la Convergence des cadres républicains ne veut pas de parachutage de «militants de la dernière heure» sur les listes départementales. Pour lui, «le problème de l’Apr, c’est l’Apr elle-même».


Comment appréciez-vous la vie politique de l’Apr dans le département de Linguère ? 

Il faut comprendre que depuis les années 2008-2009, on a eu la chance de croiser Macky Sall, porteur d’un projet politique et d’un projet de société. Dans le cade de ses tournées qu’il a effectuées à l’intérieur du pays, notamment dans le département de Linguère, il a pu monter au Djoloff-Djoloff, un projet très important. Partant de ce constat, Macky Sall avait eu la chance d’avoir une adhésion de ces populations, ce qui lui a valu une victoire écrasante en 2012. Cette adhésion s’est confirmée aux élections locales de 2014 et au référendum de mars 2016. Les militants ont davantage réitéré leur adhésion à son projet politique. 

Les relations entre responsables de l’Apr de Linguère ne sont pas au beau fixe. Qu’en dites-vous ? 

Il faut admettre que l’Apr a un véritable problème dans le département de Linguère. En réalité, certains leaders sont dans la manigance et la mafia politiques. Le problème est que, quand Macky Sall a débarqué au Djoloff pour massifier son parti, certains l’avaient guidé et aidé, mais d’autres l’ont rejoint tardivement sur la base de calculs politiques. Malheureusement, ce sont ces militants de la dernière heure qui essayent de contrôler le parti. Nous sommes les militants autochtones du parti et nous n’allons pas les laisser commettre leur forfaiture. Notre seul souhait, c’est de travailler main dans la main pour la massification et le triomphe de l’Apr aux Législatives et à la Présidentielle. Depuis le référendum, nous sommes toujours sur le terrain pour défendre le bilan de Macky Sall et inviter les populations à lui accorder un second mandat. Il ne sert à rien d’être dans la presse et loin de la réalité politique locale. Mais clairement, nous sommes déterminés à faire en sorte que ce qui se passe dans notre parti cesse. 

Ne craignez-vous pas une implosion avec les investitures pour les Législatives à venir ? 

Les investitures doivent être discutées et la décision doit venir de la base. On ne peut pas accepter que, pour les investitures qui concernent un département, la décision vienne d’un groupuscule de personnes. Nous n’accepterons plus qu’une minorité se réunisse dans un salon pour nous parachuter des députés. Nous voulons des élus capables de représenter dignement le Djoloff à l’Assemblée nationale. 

Est-ce à dire que les représentants du Djoloff à l’Hémicycle ont failli à leur mission ? 

Je pense clairement que le Djoloff n’a jamais eu les députés qu’il faut. Aujourd’hui, le département regorge d’intellectuels, notamment des jeunes capables de défendre les intérêts de notre terroir. 

Etes-vous optimiste pour une victoire de votre parti et ses alliés aux prochaines élections ? 

Au Djoloff, les résultats sont palpables. Et nous les devons à la vision du Président Macky Sall. Mais il y a une menace qui est là. Le problème de l’Apr, c’est l’Apr elle-même. Il faut qu’on rende à César ce qui appartient à César. L’élevage occupe une place importante au Djoloff et le Président avait fait d’importantes promesses pour ce secteur. Il avait pris l’engagement de construire beaucoup de forages, des pistes de production, la réhabilitation de la route Dahra-Touba et Dahra-Linguère, entre autres. Tous ces engagements ont été tenus. Nous lui assurons que les populations de Linguère adhèrent à son projet.