C’est en pleine tournée de proximité dans la région de Kaffrine, au cœur du Sénégal profond, qu’Anta Babacar Ngom Diack a acté un tournant majeur dans son parcours politique. Comme on referme un chapitre pour en écrire un autre, la présidente de l’Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC) a annoncé, ce dimanche, son départ définitif du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR). Une séparation qu’elle qualifie elle-même de « divorce », mûri avec lucidité et assumé sans ambiguïté.
« Je quitte définitivement le FDR », a-t-elle déclaré, marquant ainsi la fin d’un compagnonnage devenu, selon ses mots, incompatible avec sa volonté de tracer sa propre voie.
Dans un langage clair et symbolique, la dirigeante dit vouloir « assumer pleinement son autonomie » et porter un projet politique libéré des carcans des coalitions, enraciné dans le réel, au service de la jeunesse, des femmes, et des territoires laissés aux marges de la République.
La rupture ne signe pas un retrait, bien au contraire : elle symbolise la naissance d’une nouvelle dynamique, plus ancrée, plus audacieuse. L’ARC, désormais solitaire mais résolue, reste solidement campée dans l’opposition, refusant toute ambiguïté sur sa posture politique.
Anta Babacar Ngom Diack affirme que cette décision a été longuement réfléchie, portée par la conviction de devoir « affirmer une nouvelle identité politique », faite de proximité, d’écoute et de présence sur le terrain. Sa tournée à Kaffrine en est le témoignage vivant : elle y laboure le sillon d’une ARC rénovée, attentive aux battements du pays profond et à l’aspiration citoyenne.
Quant au Dialogue national, l’ARC ne s’y précipitera pas. Sa présidente indique que des concertations internes sont en cours, et que la formation exprimera sa position officielle en temps voulu.
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