Après l'accord compromissoire sordide, place à l'agneaux du sacrifice !

TRIBUNE LIBRE
Samedi 20 Octobre 2018

«L'Arabie Saoudite donne une thèse aussi fallacieuse que spécieuse pour se tirer d'affaire et couvrir une pièce macabre scénarisée par des éléments de la Mossad et analysée et montée dans des officines de la CIA, américaines».
 
Arabie Saoudite présente ses l'agneau de sacrifice après que le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, ait signifié au prince héritier Ben Salmane, que son avenir de futur souverain saoudien, dépendait sa coopération positive vis-à-vis de l'enquête sur l'assassinat de Jamal Khashoggi, et de la reconnaissance de l'Arabie Saoudite de son rôle et de sa responsabilité. 
Ceci entre en droite ligne du "plan compromissoire" entre la Turquie Arabie Saoudite et les États-Unis, prévu par le secrétaire d'État américain.

Lequel plan qui exige de l'Arabie Saoudite : qu'elle reconnaisse le crime et qu'elle présente des excuses publiques à la Turquie.
Et que la Turquie — à son tour— ne divulgue pas, ne révèle pas aux médias, et ne partage pas avec aucun pays les enregistrements audio et vidéo des « dernières circonstances de vie du journaliste Khashoggi démembré vivant, dans le bureau du consul saoudien Mouhamed Houtabi».
 
Maintenant pour ménager le teigneux prince héritier, le royaume s'apprête à livrer, les boucs émissaires et l'agneaux du sacrifice pour le maintien du système à savoir : le général Assiri, directeur adjoint des renseignements et Monsieur Khahtani, en attendant le limogeage officiel du ministère de l'Intérieur. 

Mais là il faut souligner que ce qui inquiète et turlupine le palais royal, ce n'est pas l'implication de ces officiers de renseignements dans le pétrin Khashoggi, mais leur manque de professionnalisme et leur défaillance dans la maîtrise de la biologie scientifique et leur manque de performance et de maestria dans la gestion biologique, génétique et moléculaire pour brouiller les pistes aux enquêteurs Turcs.
En procédant ainsi, le royaume cherche à sauver son projet économique phare et vitrine des folles ambitions du jeune prince. 
Un projet est lancé et initié, il y a un an, par les fonds souverains saoudiens « public investment fund» il est dénommé : «Davos du désert » Future Investment Initiative.
Un forum économique mondial qui regroupe tout le gratin d'affaires et de finance mondiale.
C'est-à-dire une conférence économique internationale sur le brainstorming financier qui devait enregistrer la participation de Donald Trump et son secrétaire d'État au trésor et tout le gratin économique et élite financière du Monde.
La rencontre est maintenant visé par un boycott à l'échelle planétaire.
Voici, à une semaine du coup d'envoi de cette conférence, l'état des lieux de ces défections, recensées par l'AFP et plusieurs médias dont Bloomberg et CNBC.
 
-- Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international (FMI)
-- Bruno le Maire, ministre français de l'Economie et des Finances
-- John Flint, directeur général de HSBC
-- Tidjane Thiam, directeur général de Crédit Suisse
-- Ajay Banga, PDG de MasterCard
HSBC, Credit Suisse et MasterCard comptent parmi les huit "partenaires stratégiques" de la conférence, tout comme Siemens, dont le patron Joe Kaeser n'a jusqu'ici pas annulé sa venue.
-- Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase
-- Larry Fink, PDG de BlackRock
-- Stephen Schwarzman, PDG de Blackstone
-- Bill Winters, directeur général de Standard Chartered
-- Jean Lemierre, le président de BNP Paribas
-- Frédéric Oudéa, directeur général de Société Générale
- David Schwimmer, directeur général du London Stock Exchange
-- Bill Ford, président exécutif de Ford
-- Dara Khosrowshahi, PDG d'Uber
-- Richard Branson, milliardaire britannique et fondateur du groupe Virgin
-- Ariana Huffington, patronne de "Thrive Global"
-- Diane Greene, directrice de la branche "cloud" de Google
-- Bob Bakish, PDG de Viacom
 
Plusieurs groupes de médias (CNN, Bloomberg, The Economist, le New York Times, CNBC ou encore le Financial Times...) ont également annulé la participation de leurs dirigeants ou journalistes à des tables rondes.
 
Pourquoi le clergé religieux sénégalais et associations islamiques refusent de faire tout commentaire et rechignent à s'y épiloguer ?
Tout simplement parce les services de renseignements saoudiens exercent de l'ascendant sur tous les services de renseignements Égyptiens, Émiratis et Marocains.
Et que nos personnalités religieuses et figures de la prêche religieuse aiment souvent, une fois se trouver à l'extérieur du pays et plus précisément dans les pays arabes, se pantoufler dans des activités lucratives de maraboutage et de mysticisme.
Et nul n'ignore que le Maroc est un carrefour et haut lieu de marchandage mystiques.
L'ambassade de l'Arabie Saoudite au Sénégal a l'habitude de fouiller, de compulser et de farfouiller les moindres détails sur la presse et réseaux sociaux pour remonter au cabinet royal la liste noire des personnes qui critiquent la famille royale.
Ces personne seront traquées, piégées et alpaguées par les services de renseignements saoudiens ainsi que par la contribution de ceux de ses sbires coopératifs Marocains, égyptiens, koweïtien et Émiratis.
 
Serigne Fallou Dieng
Président du Cercle des Intellectuels soufis