Assane Diouf libre après huit mois de détention

JUSTICE
Jeudi 7 Aout 2025

Le tribunal correctionnel de Dakar a rendu son verdict ce jeudi dans l’affaire opposant l’activiste Assane Diouf au ministère public. Après plus de huit mois de détention, l’activiste pourra enfin retrouver sa famille, ayant purgé la totalité de sa peine. Assane Diouf a été relaxé du chef d’accusation d’offense à une personne exerçant tout ou partie des prérogatives du président de la République. En revanche, il a été reconnu coupable de diffusion de fausses nouvelles et de discours contraires aux bonnes mœurs, et condamné à quatre mois de prison ferme, une peine déjà purgée depuis son incarcération le 3 mars 2025. Un verdict salué par la défense Pour Me Aboubacry Barro, l’un des avocats de l’activiste, cette décision est satisfaisante, dans la mesure où elle permet à son client de recouvrer la liberté après une longue période de détention. Il souligne que la relaxe sur l’accusation d’offense au président constitue une reconnaissance importante dans le cadre du respect de la liberté d’expression. Un procès sous tension Lors de l’audience du 16 juillet 2025, le procureur de la République avait requis une peine de deux ans de prison, dont six mois ferme, estimant que les propos tenus par Assane Diouf sur les réseaux sociaux portaient atteinte à l’ordre public et aux valeurs morales.
Le tribunal a finalement opté pour une peine plus clémente, tout en sanctionnant les propos jugés excessifs et contraires aux bonnes mœurs.
Assane Diouf est une figure controversée du paysage militant sénégalais, connu pour ses prises de position virulentes et ses interventions sur les réseaux sociaux. Son arrestation en mars dernier avait suscité de vives réactions, notamment au sein des cercles de défense des droits humains, qui dénonçaient une atteinte à la liberté d’expression.La libération d’Assane Diouf ce jeudi marque la fin d’un épisode judiciaire tendu. Reste à savoir si cette affaire aura un impact durable sur le débat autour de la régulation des discours publics et de la liberté d’expression au Sénégal.