Ce qu’il faut comprendre de la décision n°8 du Conseil Constitutionnel (Par Moussa Mbodji)

TRIBUNE LIBRE
Mercredi 25 Mai 2022

Le Conseil constitutionnel a rendu public, ce mardi, sa décision concernant l’irrecevabilité de la liste départementale de la coalition Yewwi Askan Wi par la Direction générale des élections. Cette décision n’apporte à notre avis qu’une solution partielle occultant de ce fait la question du non-respect de la parité.


En son article premier, la Cour déclare que la décision n°006062 du 17 mai 2022 du ministre Chargé des Elections est « mal fondée ».
En son article 2, les 7 sages autorisent le mandataire de la liste de la coalition YAW au scrutin majoritaire pour le département de Dakar « à retirer et à substituer d’autres candidats de démissionnaires. »

Qu’est-ce à dire ?

Il est désormais permis à la coalition composée entre autres d’Ousmane Sonko, Barthelémy Dias ou Habib Sy, de ‘’retirer’’ et de ‘’remplacer’’.

Sans aller dans le fond du cas d’espèce, le Conseil Constitutionnel laisse entier le problème auquel fait face la coalition de l’opposition.
En effet, cette liste n’a pas respecté la loi sur la parité votée en 2010.

Maintenant, la question qu’on devrait se poser est de savoir  est ce que Yewwi peut corriger son erreur relative à la parité ?

La réponse n’est pas simple à trouver d’autant plus que les sages semblent sous-tendre le retrait et la substitution (remplacement) aux seuls cas où l’on se trouverait dans une situation de candidats ‘’démissionnaires’’.

Et si Yewwi fera démissionner des hommes, le respect du parallélisme des formes voudrait que d’autres hommes soient mis à leur place.

Moussa Mbodji
Juriste,
administrateur et rédacteur en chef du site l'essentiel.sn