Cheikh Amar : Parcours d’un homme d’affaires sénégalais au cœur de l’actualité

SOCIETE
Vendredi 19 Septembre 2025

Parcours, pouvoir et controverses : plongée dans la vie d’un entrepreneur sénégalais au destin singulier.


Dans les salons feutrés de Dakar comme dans les rues de Touba, le nom de Cheikh Amar évoque à la fois la réussite, la piété et le mystère. Patron d’Amar Holding, il est l’un des hommes d’affaires les plus en vue du Sénégal, connu pour ses investissements dans le BTP, l’immobilier et le commerce, mais aussi pour ses largesses envers les figures religieuses du pays. L’ascension d’un bâtisseur Cheikh Amar n’a pas hérité d’un empire : il l’a construit. Parti de peu, il a su s’imposer dans un environnement économique concurrentiel, en misant sur des partenariats stratégiques et une proximité assumée avec les cercles religieux. Son entreprise, Amar Holding, est aujourd’hui un acteur majeur du secteur du bâtiment, avec des chantiers qui s’étendent de Dakar à Touba.
Mais au-delà des chiffres, c’est son image qui fascine : celle d’un homme pieux, souvent vu aux côtés des khalifes généraux, distribuant des dons généreux et se présentant comme un serviteur de la foi. Le procès de l’ingratitude Depuis septembre 2025, Cheikh Amar est au cœur d’un feuilleton judiciaire qui passionne autant qu’il divise. Il accuse son ancien chauffeur, Ousmane Seck dit Bouba, de lui avoir escroqué 37 millions de francs CFA. Bouba, qui fut son homme de confiance pendant 17 ans, rejette les accusations et affirme n’avoir reçu que 13 millions en cadeau.
Le procès, qui se joue autant dans les tribunaux que dans les médias, révèle les coulisses d’un empire où la loyauté est aussi précieuse que l’argent. Bouba évoque des sommes colossales qu’il aurait gérées pour son patron, des tensions avec la seconde épouse de ce dernier, et une relation de confiance aujourd’hui brisée. Entre admiration et interrogation Cheikh Amar reste une figure ambivalente. Pour certains, il incarne la réussite sénégalaise : celle d’un homme qui a su allier foi, business et influence. Pour d’autres, son parcours soulève des questions sur la transparence, la gestion de ses affaires et les limites de la proximité entre pouvoir spirituel et pouvoir économique.