Crise à l'Anamo: Maodo Malick Mbaye boude la réunion du Conseil de Surveillance

POLITIQUE
Mercredi 4 Octobre 2017

Jeudi, la réunion du Conseil à l’Agence nationale de la Maison de l’outil (Anamo) a servi de prétexte Mamadou Gassama et Maodo Malick Mbaye, respectivement Président du Conseil de surveillance (Pcs) et Directeur général de ladite agence de montrer leur inimitié l’un envers l’autre.
D’après des sources rapportées par L’As, le Pcs Mamadou Gassama qui surveille le Dg ne cesse de faire la police et de jouer à l’inspecteur. Il considère que le Dg Maodo Malick Mbaye est incompétent et fait ce qu’il veut avec les fonds de l’Anamo. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la note de service du Pcs interdisant à toute personne étrangère au service de participer aux réunions. Maodo Malick Mbaye qui se faisait entourer par ses collaborateurs qui lui glissent des notes s’est senti désarmé face à un Conseil dont il s’est mis à dos la majorité. C’est alors qu’il a répliqué en demandant à Ndiamé Diouf, qui l’enquiquine le plus lors des réunions et dont le mandat est arrivé à terme de vider les lieux. Le Pcs Gassama oppose un refus catégorique à la requête du Dg en lui rappelant que c’est lui qui tient la police de la rencontre. Maodo Malick Mbaye plie alors bagages et claque la porte de la salle de réunion.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Joint au téléphone par nos confrères, M. Mbaye a explqué la motivation de son geste.  » Je n’ai pas boudé la réunion  Seulement l’article 7 du décret qui constitue le Conseil de surveillance administratif dispose que la qualité de membre se perd par décès, par démission, par révocation et par expiration du mandat qui est de 3 ans. Mais le président du Conseil de surveillance s’est entêté à vouloir faire en sorte que ce membre prenne part au Conseil. Et si ce dernier prenait part au Conseil, toutes les délibérations allaient être prises dans l’illégalité et elles seraient nulles et non avenues », dit-il avant de préciser que Gassama « n’est aucunement dans son rôle. Ses tâches se limitent à surveiller le fonctionnement et voir s’il y a des failles. Nous avons reçu tous les corps de contrôle de l’Etat. (…) nous n’avons rien à nous reprocher. D’ailleurs le commissaire aux comptes vient de faire son travail et nos comptes vont être certifiés ».

Joint au téléphone par L’As, le Président du Conseil de surveillance Mamadou Gassama n’a pas souhaité s’exprimer sur le problème, précisant qu’il a fait son rapport à qui de droit.
D’ailleurs nos confrères indiquent, selon une source officielle, que le ministre Mamadou Talla a reçu les deux rapports et les a transmis au président de la République et Premier ministre. Ces derniers vont trancher.