À moins d’une semaine de l’élection du nouveau maire de Dakar, prévue pour le 25 août 2025, la Cour suprême du Sénégal vient de créer un véritable séisme politique en annonçant l’examen du recours de Barthélémy Dias pour le 18 septembre. Ce revirement judiciaire remet en question la légitimité du processus électoral en cours et alimente les soupçons de manœuvres politiques. Une bataille juridique aux implications politiques majeures Barthélémy Dias, déchu de ses fonctions en décembre 2024 suite à une condamnation dans l’affaire Ndiaga Diouf, conteste sa révocation qu’il qualifie de « déni de justice » et de « confiscation du vote populaire ». Selon le juriste El Amath Thiam, si la Cour suprême tranche en sa faveur, Dias pourrait être rétabli dans ses fonctions, ce qui rendrait l’élection du 25 août juridiquement et politiquement contestable.
La crise dépasse le cadre juridique. Elle révèle des fractures au sein même de la majorité présidentielle. Le maire de la Médina, Bamba Fall, a clairement exprimé sa position : « À part Ngoné Mbengue, je ne me rangerai derrière personne », illustrant un climat de méfiance et de rivalités internes. Les enjeux pour les acteurs clés Pour Barthélémy Dias : il s’agit de sa survie politique et de la défense de son honneur institutionnel. Pour l’État : une décision défavorable de la Cour suprême pourrait entacher sa crédibilité démocratique. Pour les Dakarois : ce feuilleton retarde la stabilité municipale et l’efficacité de la gestion de la capitale. Le Conseil municipal de Dakar, composé de 100 élus, se réunira le 25 août pour désigner un nouveau maire. Pour être élu dès le premier tour, un candidat devra obtenir au moins 51 voix. Cette élection, censée combler le vide laissé par la révocation de Dias, pourrait être invalidée si la Cour suprême casse la décision préfectorale.
Ce rebondissement met en lumière la nécessité d’une élégance républicaine dans la gestion des institutions. Fixer une date d’élection avant la décision finale du juge suprême revient à mettre la charrue avant les bœufs, selon plusieurs constitutionnalistes.
La crise dépasse le cadre juridique. Elle révèle des fractures au sein même de la majorité présidentielle. Le maire de la Médina, Bamba Fall, a clairement exprimé sa position : « À part Ngoné Mbengue, je ne me rangerai derrière personne », illustrant un climat de méfiance et de rivalités internes. Les enjeux pour les acteurs clés Pour Barthélémy Dias : il s’agit de sa survie politique et de la défense de son honneur institutionnel. Pour l’État : une décision défavorable de la Cour suprême pourrait entacher sa crédibilité démocratique. Pour les Dakarois : ce feuilleton retarde la stabilité municipale et l’efficacité de la gestion de la capitale. Le Conseil municipal de Dakar, composé de 100 élus, se réunira le 25 août pour désigner un nouveau maire. Pour être élu dès le premier tour, un candidat devra obtenir au moins 51 voix. Cette élection, censée combler le vide laissé par la révocation de Dias, pourrait être invalidée si la Cour suprême casse la décision préfectorale.
Ce rebondissement met en lumière la nécessité d’une élégance républicaine dans la gestion des institutions. Fixer une date d’élection avant la décision finale du juge suprême revient à mettre la charrue avant les bœufs, selon plusieurs constitutionnalistes.