Crise dans la Justice : Ousmane Diagne tend la main aux syndicats et propose un plan de formation pour sortir de la grève

JUSTICE
Vendredi 4 Juillet 2025

Le bras de fer entre le SYTJUST, l’UNTJ et le ministère de la Justice connaît un tournant. Alors que les juridictions sont partiellement paralysées depuis le 18 juin, un communiqué officiel annonce une ouverture au dialogue et la mise en place d’un programme de formation spécifique pour valoriser les parcours professionnels des agents concernés.


 

Face à la grève persistante des travailleurs de la justice, menée par le SYTJUST et l’UNTJ, le ministère de la Justice tente une sortie de crise. Dans un communiqué publié jeudi, il propose un dispositif de formation spécifique, appuyé par le Centre de Formation Judiciaire (CFJ), pour répondre partiellement aux revendications syndicales sur le reclassement des agents.

Les syndicats exigent depuis deux semaines :

L’alignement des greffiers de B2 à A2 ;

Le reclassement des agents de B et C vers B2, sur la base de l’expérience professionnelle. Un rappel sur les compétences institutionnelles

Le ministère a tenu à recadrer les compétences en matière de gestion administrative des fonctionnaires. Il rappelle que le reclassement relève du ministère de la Fonction publique, sous l’autorité du Premier ministre. Une manière d’expliquer les lenteurs tout en cherchant à apaiser les tensions.
Vers une reconnaissance de l’expérience professionnelle

Conscient de la gravité de la crise et de ses effets sur le service public, le ministère propose un compromis :

« Ce dispositif aura pour objectif de prendre en compte l’expérience acquise par les agents concernés dans une démarche de valorisation de leur carrière professionnelle », peut-on lire dans le communiqué signé par le ministre Ousmane Diagne.

Cette formation viserait à ouvrir la voie à une évolution professionnelle structurée, tout en s’inscrivant dans un dialogue permanent avec les syndicats.
Dialogue ou blocage ?

Pour l’instant, aucune réaction officielle du SYTJUST ni de l’UNTJ. Mais cette main tendue pourrait constituer un point d’inflexion dans ce bras de fer. Reste à savoir si les syndicats jugeront suffisante cette proposition, eux qui dénoncent depuis des mois la lenteur et la duplicité des autorités. En attendant, la grève continue de perturber les tribunaux, avec des retards dans les audiences, les remises de dossiers et les activités des greffes.