Dakar, capitale du covid-19

COVID-19
Mardi 9 Juin 2020

Quelques jours après l'apparition du premier cas de Covid-19 au Sénégal (le 02 mars 2019), les cas communautaires sont devenus le cauchemar des autorités sanitaires. A ce jour, les services du ministère de la Santé et de l'Action sociale ont dénombré au moins 474 contaminations issues de la transmission communautaire. Et la région de Dakar, qui totalise 75% des malades au nouveau Coronavirus, est de loin la plus touchée par ce mode de transmission très redoutable.

Les quatre départements de la capitale (Dakar, Rufisque, Guédiawaye et Pikine) abritent tous des cas communautaires dont il est impossible de retracer la chaîne de transmission. Les quartiers et les zones les plus populaires (Niary Tally, Parcelles Assainies, Médina, Pikine, Guédiawaye...) de Dakar sont touchés par ce phénomène qui empêche les Sénégalais de dormir.

Ce mardi encore, 11 des 17 cas communautaires rapportés sont signalés dans la région de Dakar:
Thiaroye (02), Gueule Tapée (01), Dakar Plateau (01), Liberté 6 (01), Dieupeul (01), Cité Domaine (01), Cité Keur Damel (01), Guédiawaye (01), Pikine (01), Ouakam (01).
La région de Diourbel enregistre les autres cas du jour avec (06) signalés à Touba.

À ce jour, Dakar totalise 3350 des 4516 cas confirmés de Covid-19, depuis le début de l'épidémie au Sénégal. Les autorités, en particulier le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, ont plusieurs fois annoncé des mesures spécifiques pour la région. Mais toujours RIEN ! 

Pendant ce temps, une levée des mesures de restriction a été plutôt décidée par le Gouvernement. Le transport interurbain a été à nouveau autorisé. Ce qui veut dire que les habitants de l'épicentre de l'épidémie ont désormais la possibilité d'exporter le virus dans les autres régions du pays.

Samedi dernier, lors du point mensuel tenu par les techniciens de la santé chargés de gérer la crise sanitaire au Sénégal, le Directeur du Centre des opération d'urgence sanitaire (Cous), le Docteur Abdouaye Bousso a, de manière tacite, exprimé son désaccord avec la levée de l'interdiction du transport interurbain. "Le retour de la libre circulation ne veut pas dire que la maladie recule. Au contraire, le virus est dans une phase active de transmission. (...) Et si les cas augmentent, les cas graves vont augmenter. Et nos structures ne pourront pas faire face", a-t-il déclaré impuissant.
 
Avec Pressafrik