Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, est sorti de sa réserve ce lundi 24 novembre 2025 pour répondre à des rumeurs persistantes selon lesquelles il aurait rejoint la coalition « Diomaye Président ». Dans une note diffusée aux médias, il déclare « prendre note » de cette information tout en rappelant avec fermeté son attachement à la stabilité du sommet de l’État. Selon lui, sa priorité demeure « de contribuer à maintenir une collaboration harmonieuse entre le président de la République et le Premier ministre, afin qu’ils puissent mener leurs missions conjointes dans les meilleures conditions ». Il attire l’attention sur la nécessité de préserver « l’unité et la stabilité institutionnelle », affirmant que son engagement reste guidé par « l’intérêt supérieur de la Nation ».
Cette réaction intervient dans un climat politique tendu. Depuis plusieurs semaines, la coalition au pouvoir traverse une zone de turbulence. Le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, autrefois alliés solides, voient leurs lignes respectives s’éloigner : tandis que Sonko mobilise sur la base militante du parti PASTEF, Diomaye Faye cherche à affirmer une identité propre via la coalition DiomayePrésident. Cette dérive a été analysée par Le Monde comme « un conflit de leadership latent » au sein de l’exécutif.
Dans ce cadre, l’annonce supposée de l’adhésion de Serigne Guèye Diop à DiomayePrésident prend une dimension politique significative. En tant que ministre clé de l’industrie et du commerce — secteur stratégique pour la relance économique — son soutien apparent à la nouvelle coalition aurait pu être interprété comme un glissement vers un camp ou une prise de distance vis-à-vis de l’axe présidentiel–premier ministre. En choisissant de « prendre note » plutôt que de confirmer ou infirmer, le ministre adopte un positionnement prudent tout en envoyant un message clair : son attachement premier va à la cohésion de l’exécutif et non aux jeux de majorité ou aux fractures partisanes.
L’angle institutionnel l’emporte dans sa note. Il affirme que, « au sommet de l’État », la priorité doit être donnée à « une collaboration harmonieuse ». Ce choix rhétorique vise à rassurer l’ensemble du gouvernement mais aussi les partenaires extérieurs et économiques, soucieux de stabilité dans un contexte marqué par des tensions politiques et une dette élevée. Le communiqué rappelle que l’engagement ministériel doit être guidé par l’intérêt de la nation plutôt que par des logiques de camps.
En creux, ce discours permet aussi de maintenir une marge de manœuvre. Refusant de se définir publiquement comme rallié à un camp, Serigne Guèye Diop préserve sa liberté politique tout en affirmant sa loyauté au président et au Premier ministre — une posture particulièrement stratégique à l’approche des scrutins locaux prévus et dans un contexte où les alliances se reconfigurent. Il montre ainsi que la politique intérieure sénégalaise n’est pas seulement une affaire de slogans ou de rassemblements, mais repose sur des équilibres subtils entre gouvernance, communication et stabilité institutionnelle.
Pour l’heure, l’affaire demeure dans l’attente : la coalition DiomayePrésident poursuit ses efforts de structuration, tandis que PASTEF et son leader, Ousmane Sonko, continuent de mobiliser leurs troupes. Le positionnement de Serigne Guèye Diop sera à suivre de près : il pourrait devenir un signe avant-coureur de recomposition politique au sein de l’appareil gouvernemental ou un thermomètre de l’état de l’unité de l’exécutif.
Cette réaction intervient dans un climat politique tendu. Depuis plusieurs semaines, la coalition au pouvoir traverse une zone de turbulence. Le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, autrefois alliés solides, voient leurs lignes respectives s’éloigner : tandis que Sonko mobilise sur la base militante du parti PASTEF, Diomaye Faye cherche à affirmer une identité propre via la coalition DiomayePrésident. Cette dérive a été analysée par Le Monde comme « un conflit de leadership latent » au sein de l’exécutif.
Dans ce cadre, l’annonce supposée de l’adhésion de Serigne Guèye Diop à DiomayePrésident prend une dimension politique significative. En tant que ministre clé de l’industrie et du commerce — secteur stratégique pour la relance économique — son soutien apparent à la nouvelle coalition aurait pu être interprété comme un glissement vers un camp ou une prise de distance vis-à-vis de l’axe présidentiel–premier ministre. En choisissant de « prendre note » plutôt que de confirmer ou infirmer, le ministre adopte un positionnement prudent tout en envoyant un message clair : son attachement premier va à la cohésion de l’exécutif et non aux jeux de majorité ou aux fractures partisanes.
L’angle institutionnel l’emporte dans sa note. Il affirme que, « au sommet de l’État », la priorité doit être donnée à « une collaboration harmonieuse ». Ce choix rhétorique vise à rassurer l’ensemble du gouvernement mais aussi les partenaires extérieurs et économiques, soucieux de stabilité dans un contexte marqué par des tensions politiques et une dette élevée. Le communiqué rappelle que l’engagement ministériel doit être guidé par l’intérêt de la nation plutôt que par des logiques de camps.
En creux, ce discours permet aussi de maintenir une marge de manœuvre. Refusant de se définir publiquement comme rallié à un camp, Serigne Guèye Diop préserve sa liberté politique tout en affirmant sa loyauté au président et au Premier ministre — une posture particulièrement stratégique à l’approche des scrutins locaux prévus et dans un contexte où les alliances se reconfigurent. Il montre ainsi que la politique intérieure sénégalaise n’est pas seulement une affaire de slogans ou de rassemblements, mais repose sur des équilibres subtils entre gouvernance, communication et stabilité institutionnelle.
Pour l’heure, l’affaire demeure dans l’attente : la coalition DiomayePrésident poursuit ses efforts de structuration, tandis que PASTEF et son leader, Ousmane Sonko, continuent de mobiliser leurs troupes. Le positionnement de Serigne Guèye Diop sera à suivre de près : il pourrait devenir un signe avant-coureur de recomposition politique au sein de l’appareil gouvernemental ou un thermomètre de l’état de l’unité de l’exécutif.