El Hadj Ousseynou Diouf : « Augustin Senghor et Saer Seck doivent avoir sur la conscience la mort de ces compatriotes »

SPORT
Lundi 7 Aout 2017

Il n’a pas fallu trop longtemps au double ballon d’or africain, El Hadj Ousseynou Diouf, pour se prononcer sur la sanction infligée à l’Us Ouakam suite au drame de Demba Diop par les autorités du football Sénégalais.
 
Dans une interview accordée à l’Observateur, l’ancien lion prend pour cible les responsables de la Fédération Sénégalaise de Football  et de la ligue professionnelle.
 
Selon El hadji Diouf, l’Uso n’est pas le seul coupable.
 
 « Ce que les supporters de Ouakam ont fait n’a pas sa place dans un stade, mais ils ne sont pas les seuls fautifs dans cette histoire. C’est une chaîne de responsabilités et ceux qui ont organisé ce match ne peuvent pas s’en laver les mains comme ça. Ce sont eux les premiers fautifs », déclare-t-il.
 
Avant de poursuivre : « Si l’on sanctionne l’Uso pour 7 ans, les présidents de la ligue et la fédération devraient prendre 10 ans ! Ils doivent avoir sur la conscience la mort de ces 8 compatriotes. »
 
Même si l’international sénégalais est d’accord avec des sanctions, il déplore les agissements. 
 
« Je suis d’accord qu’on sanctionne Ouakam, mais il ne faudrait pas qu’on nous fasse croire que les ouakamois sont les seuls coupables dans cette affaire (…) On veut faire de l’Us Ouakam l’agneau du sacrifice (...) Au lieu d’attendre les conclusions d’une enquête sérieuse, ils se précipitent pour taper sur l’Us Ouakam. Ils choisissent la solution de la facilité pour se tirer d’affaire. La commission de discipline aurait dû commencer par radier ces gens ».
 
De son avis, ce qui est le plus déplorable dans cette affaire c’est que le président de la fédération n’était pas au stade au moment de la finale.
 
« Ce qui me fait encore plus mal, c’est que le président de la Fédération était en campagne électorale pour se faire réélire, pendant qu’une finale nationale se disputait. Si le football sénégalais l’intéressait vraiment, il serait au stade ce jour-là. », s’insurge l’ancien international Sénégalais El Hadji Ousseynou Diouf. (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});