Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, est coutumier des sorties médiatiques offensives et des prises de position parfois radicales. Mais sa longue intervention, le 10 juillet, diffusée en direct sur les réseaux sociaux était pour le moins inédite. Habitué à attaquer ses adversaires – le président Macky Sall, lorsque lui-même était dans l’opposition, ou ses opposants, depuis qu’il est au pouvoir – Ousmane Sonko a, pour la première fois, attaqué son propre camp. « Le phénomène nouveau, c’est que, cette fois-ci, il s’en prend à Pastef et uniquement à Pastef », relève Mehdi Ba, invité de La Semaine de JA, sur RFI.
« L’amitié n’est pas en cause » « Ce qui est inédit, c’est qu’il s’en est pris, pour l’essentiel, à son propre parti, à des gens appartenant à son propre parti, dont il n’a pas révélé l’identité mais à qui il reproche manifestement de comploter contre lui, d’essayer de le pousser vers la sortie ou de le monter contre Bassirou Diomaye Faye. Or la seule personne qui est nommée parmi ces gens qu’il vise, au fond, c’est le président lui-même. » Bassirou Diomaye Faye n’a pas réagi immédiatement. Il a attendu son retour des États-Unis pour le faire et en pesant ses mots, dans une déclaration plus que diplomatique : « Il n’y a pas de problème. Ousmane Sonko est mon ami ».
Une volonté d’apaisement qui semble surprenante, souligne Mehdi Ba : « Le problème, c’est que l’amitié, là, n’est pas en cause. On parle d’une division politique ». Une posture du chef de l’État sénégalais vis-à-vis de son chef du gouvernement qui ne peut qu’étonner. « Dans la répartition des rôles entre un président de la République et un Premier ministre, dans un régime semi-présidentiel comme celui du Sénégal, un président qui se fait pilonner de la sorte par son Premier ministre est censé réagir d’une manière relativement ferme. Et cela peut même aller jusqu’à la révocation du Premier ministre, insiste Mehdi Ba. Or, là, on a Bassirou Diomaye Faye qui, au fond, fait comme si de rien n’était. »
« L’amitié n’est pas en cause » « Ce qui est inédit, c’est qu’il s’en est pris, pour l’essentiel, à son propre parti, à des gens appartenant à son propre parti, dont il n’a pas révélé l’identité mais à qui il reproche manifestement de comploter contre lui, d’essayer de le pousser vers la sortie ou de le monter contre Bassirou Diomaye Faye. Or la seule personne qui est nommée parmi ces gens qu’il vise, au fond, c’est le président lui-même. » Bassirou Diomaye Faye n’a pas réagi immédiatement. Il a attendu son retour des États-Unis pour le faire et en pesant ses mots, dans une déclaration plus que diplomatique : « Il n’y a pas de problème. Ousmane Sonko est mon ami ».
Une volonté d’apaisement qui semble surprenante, souligne Mehdi Ba : « Le problème, c’est que l’amitié, là, n’est pas en cause. On parle d’une division politique ». Une posture du chef de l’État sénégalais vis-à-vis de son chef du gouvernement qui ne peut qu’étonner. « Dans la répartition des rôles entre un président de la République et un Premier ministre, dans un régime semi-présidentiel comme celui du Sénégal, un président qui se fait pilonner de la sorte par son Premier ministre est censé réagir d’une manière relativement ferme. Et cela peut même aller jusqu’à la révocation du Premier ministre, insiste Mehdi Ba. Or, là, on a Bassirou Diomaye Faye qui, au fond, fait comme si de rien n’était. »