La procédure d’extradition visant le journaliste et patron de presse Madiambal Diagne connaît un nouveau rebondissement. Ce 25 novembre, la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Versailles a décidé de surseoir à statuer, estimant que la demande du Sénégal nécessitait des compléments d’information avant toute décision. L’affaire est renvoyée au 3 février 2026, laissant aux autorités sénégalaises deux mois pour répondre aux nombreuses interrogations de la justice française.
Selon Me Ousmane Thiam, avocat de la défense, la chambre a relevé plusieurs zones d’ombre. Elle souhaite notamment vérifier la régularité du mandat d’arrêt international émis par le Sénégal et comprendre précisément les motifs pénaux qui fondent la demande d’extradition. Les juges exigent également que Dakar fournisse des garanties relatives au respect du droit à un procès juste et équitable, ainsi que des éléments plus précis sur la nature des faits reprochés à Madiambal Diagne, la période durant laquelle ils auraient été commis et le circuit administratif qui a conduit à l’émission du mandat d’arrêt.
Le principal intéressé a rapidement réagi sur le réseau social X, se félicitant de ce qu’il considère comme une « belle leçon de justice » adressée au Sénégal. Il y voit la confirmation de ce que lui et ses avocats dénoncent depuis le début : une procédure entachée d’irrégularités et manquant de fondements juridiques clairs.
L’affaire, particulièrement sensible, repose sur un ensemble d’accusations lourdes portées par la justice sénégalaise. Le journaliste et certains membres de sa famille sont visés dans une enquête complexe mêlant association de malfaiteurs, escroquerie portant sur des deniers publics et blanchiment de capitaux. Les autorités évoquent notamment des flux financiers considérés comme suspects, dont un montant de plus d’un milliard de francs CFA transitant par la SCI familiale Pharaon. Les enquêteurs parlent d’un dossier impliquant une organisation criminelle structurée.
Pour la défense, ces accusations sont non seulement contestables, mais elles s’inscriraient dans un contexte politique tendu. Les avocats de Madiambal Diagne soulignent que la rapidité de la demande d’extradition, ainsi que le manque de clarté de certaines pièces, témoigne d’une procédure précipitée et dépourvue des garanties habituellement requises en matière de coopération judiciaire internationale.
La décision de la Cour d’Appel de Versailles constitue un revers pour l’État sénégalais, qui va devoir justifier étape par étape l’ensemble du processus. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de transparence et de rigueur, caractéristiques du contrôle juridictionnel français lorsqu’il s’agit d’extradition. Les prochaines semaines seront déterminantes : sans réponses satisfaisantes, la demande d’extradition pourrait être fragilisée, voire rejetée.
En attendant l’audience du 3 février 2026, le dossier reste suspendu entre Dakar et Versailles, au croisement du droit, de la politique et de l’enjeu diplomatique. Madiambal Diagne, lui, voit dans ce délai une victoire provisoire et l’espoir d’une issue plus favorable.
Selon Me Ousmane Thiam, avocat de la défense, la chambre a relevé plusieurs zones d’ombre. Elle souhaite notamment vérifier la régularité du mandat d’arrêt international émis par le Sénégal et comprendre précisément les motifs pénaux qui fondent la demande d’extradition. Les juges exigent également que Dakar fournisse des garanties relatives au respect du droit à un procès juste et équitable, ainsi que des éléments plus précis sur la nature des faits reprochés à Madiambal Diagne, la période durant laquelle ils auraient été commis et le circuit administratif qui a conduit à l’émission du mandat d’arrêt.
Le principal intéressé a rapidement réagi sur le réseau social X, se félicitant de ce qu’il considère comme une « belle leçon de justice » adressée au Sénégal. Il y voit la confirmation de ce que lui et ses avocats dénoncent depuis le début : une procédure entachée d’irrégularités et manquant de fondements juridiques clairs.
L’affaire, particulièrement sensible, repose sur un ensemble d’accusations lourdes portées par la justice sénégalaise. Le journaliste et certains membres de sa famille sont visés dans une enquête complexe mêlant association de malfaiteurs, escroquerie portant sur des deniers publics et blanchiment de capitaux. Les autorités évoquent notamment des flux financiers considérés comme suspects, dont un montant de plus d’un milliard de francs CFA transitant par la SCI familiale Pharaon. Les enquêteurs parlent d’un dossier impliquant une organisation criminelle structurée.
Pour la défense, ces accusations sont non seulement contestables, mais elles s’inscriraient dans un contexte politique tendu. Les avocats de Madiambal Diagne soulignent que la rapidité de la demande d’extradition, ainsi que le manque de clarté de certaines pièces, témoigne d’une procédure précipitée et dépourvue des garanties habituellement requises en matière de coopération judiciaire internationale.
La décision de la Cour d’Appel de Versailles constitue un revers pour l’État sénégalais, qui va devoir justifier étape par étape l’ensemble du processus. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de transparence et de rigueur, caractéristiques du contrôle juridictionnel français lorsqu’il s’agit d’extradition. Les prochaines semaines seront déterminantes : sans réponses satisfaisantes, la demande d’extradition pourrait être fragilisée, voire rejetée.
En attendant l’audience du 3 février 2026, le dossier reste suspendu entre Dakar et Versailles, au croisement du droit, de la politique et de l’enjeu diplomatique. Madiambal Diagne, lui, voit dans ce délai une victoire provisoire et l’espoir d’une issue plus favorable.