Guinée / Cellou Dalein Diallo prévient le CNRD : « on n’acceptera pas des choses qui n’existent nulle part ailleurs »

INTERNATIONAL
Lundi 31 Janvier 2022

A l’heure de la désignation des membres du conseil national de transition guinéen par le colonel Mamadi Doumbouya, des inquiétudes montent dans le camp du chef de l’opposition. Cellou Dalein Diallo qui s’est exprimé samedi lors d’une assemblée générale de l’UFDG, soupçonne une volonté d’écarter de potentiel candidat aux élections présidentielles à venir de la Guinée. En effet, selon l’ex opposant d’Alpha Condé, il y a eu un vent d’exclusion d’une certaine catégorie d’acteurs politiques et de personnalités de diverses structures dans la désignation de ce qui sera le Conseil National de transition (CNT).
« Nous apprenons [que des gens disent qu’] il faut renouveler la classe politique, il faut changer les vieux. Notre combat c’est pour que le peuple de Guinée choisisse ses dirigeants. Il ne faut pas que des gens s’enferment dans un bureau à la place du peuple en disant que le peuple ne veut plus d’une telle génération, ne veut des anciens Premiers ministres. Ce n’est écrit nulle part. Ça ne sera pas accepté. Alors vous savez bien, on n’acceptera pas des choses qui n’existent nulle part ailleurs », a-t-il déclaré. 
Cellou Dallein Diallo a aussi profité de l’occasion pour inviter le chef de la junte militaire, le colonel Mamadi Doumbouya, à ne pas céder à la pression de certains acteurs nationaux ou internationaux.
« On ne peut pas accepter que la transition soit dévoyée. Il y a des forces rétrogrades, des mains noires qui sont en train de faire des pressions sur le CNRD pour discriminer, exclure, dévoyer la transition. L’ANAD ne l’acceptera pas. Nous avons salué toutes les actions positives du CNRD et du Gouvernement. Nous sommes prêts à apporter notre contribution au succès de la transition, mais on ne pourra accepter n’importe quoi. Nous lançons un appel solennel au Colonel Mamadi Doumbouya qui a une responsabilité devant l’Histoire. Nous savons qu’il a risqué sa vie pour faire tomber la dictature. Il faut qu’il résiste aux pressions divisionnistes, exclusionnistes ».
Avant de poursuivre : « En France, les Français ont élu Emmanuel Macron à 39 ans. Ils n’ont pas pris une loi pour exclure les vieux. C’est par le jeu démocratique que le jeune a été élu. Aux Etats-Unis d’Amérique, les Américains ont élu Biden à 77 ans. Ils n’ont pas pris une loi pour exclure les jeunes. On peut faire campagne contre les vieux si on veut, aller vers le peuple dire  »