Hamidou Anne défend le Conseil constitutionnel face aux critiques de députés de la majorité

POLITIQUE
Lundi 28 Juillet 2025

 Le coordonnateur de la Cellule analyses et prospectives de l’APR, Hamidou Anne, s’est exprimé avec fermeté sur les récentes critiques visant le Conseil constitutionnel, suite au rejet de certaines dispositions du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Invité du Grand Jury sur la RFM, il a dénoncé une posture qu’il juge dangereuse et irresponsable, en particulier venant de certains députés de la majorité parlementaire. « On ne menace pas une institution telle que le Conseil constitutionnel » Pour Hamidou Anne, il est inacceptable que des responsables politiques remettent en cause l’autorité du Conseil constitutionnel, une institution dont les décisions s’imposent à tous et ne peuvent faire l’objet de recours. Il a notamment déclaré :
« Que des jeunes militants sur Internet s’emportent, ce n’est pas très grave. Mais que des responsables politiques, avec une certaine respectabilité, s’adonnent à ce genre de menaces, c’est extrêmement grave et choquant. »
Il rappelle que la République repose sur le respect des institutions, et qu’un tel discours affaiblit l’État de droit. Une réforme inutile selon Hamidou Anne S’exprimant sur la proposition de réforme du Conseil constitutionnel, évoquée par certains membres du pouvoir, Hamidou Anne a estimé qu’il s’agit d’une manœuvre politique sans fondement solide :
« Parler de transformer le Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle dans ce contexte, c’est une perte de temps. Toutes les institutions sont imparfaites, y compris aux États-Unis, mais cela n’empêche pas leur fonctionnement démocratique. »
Selon lui, plutôt que d’engager une réforme motivée par des frustrations conjoncturelles, il serait plus judicieux de renforcer la culture institutionnelle et le respect des décisions de justice. Un appel à la responsabilité politique En tant que citoyen républicain, Hamidou Anne a souligné qu’il s’abstient de commenter les décisions du Conseil constitutionnel, réaffirmant leur caractère définitif et obligatoire. Il appelle les leaders politiques à faire preuve de maturité et de retenue :
« Nos institutions méritent d’être critiquées, mais dans les formes républicaines et sans menace. »