IDY et le Conseil constitutionnel «YAO N’DRE» sénégalais.

POLITIQUE
Dimanche 6 Janvier 2019

Le candidat de la coalition IDY 2019 est semble-t-il menacé d’invalidation de sa candidature. Ce risque pressenti découle d’un sentiment largement partagé par les Sénégalais : que le Conseil constitutionnel n’est plus digne de confiance, ne dit pas le droit et n’est d’avis ou ne décide qu’en faveur de la volonté du Président Macky. Son historique et sa jurisprudence en témoignent. Le déroulement du processus des parrainages tel que appliqué froidement par les sept «hurluberlus», vient opportunément justifier leur asservissement. Et ceci après s’être déclarés incompétents sur la constitutionnalité de la loi instaurant le parrainage. En somme et pour comble d’absurdité, ils ne savent pas si la loi est constitutionnelle ou pas, mais ils l’appliquent quand même. Dans les cirques, ceux qui donnent la réplique aux clowns sont appelés des faire-valoir. Nous sommes donc dans un cirque mais qui ne fait pas rire les sénégalais.

Les Ivoiriens eux en ont pleuré de voir leur Conseil constitutionnel servir de paillasson à leur Président de la République ; En 2000 l’invalidation d’Alassane Ouattara avait brûlé le pays en causant une guerre civile politico-ethnique qui a fait des milliers de morts. Le président du Conseil constitutionnel ivoirien de l’époque Yao N’dré a fini d’inscrire son nom  au Guinness des juges robotisés du droit, en faisant prêter serment à deux Présidents de la République en vice-versa. Comparaison n’est pas raison, mais Descartes avait renseigné sur le principe de causalité et Einstein avait enseigné ses théories de la relativité selon lesquelles les mêmes causes produisent les mêmes effets. Nous ne sommes pas fatalistes, mais les guerres civiles ne se passent pas toujours chez les autres loin de nos frontières. Les prières de nos saints ne nous protègent pas toujours. Surtout quand nos religieux semblent abdiquer devant tant d’injustices et de déshonneurs politiciens, comme lorsque les graves négligences cumulées nous ont causé la catastrophe historique du Diola. Alors Dieu détourne son regard vers ailleurs.

Idrissa Seck a largement contribué à satisfaire toutes les conditions du parrainage. Mais qui peut le plus, peut le moins dans la perfidie. Invalider 10000 parrains est plus pervers qu’en invalider 176.

Sans verser dans le catastrophisme, nous voulons simplement alerter et non menacer, que si la candidature d’Idy est invalidée, alors que rien ne le justifie, comme du reste toutes les autres invalidations injustifiées, ce serait la goutte d’eau chaude qui pourrait déborder du vase bouillant de l’élection présidentielle ou l’étincelle qui pourrait brûler la forêt du règne dictatorial de Macky.

Le candidat Idy ne s’en sortira pas seul, il faut que tous les démocrates et tous les citoyens épris de paix et de concorde, se donnent la main pour sauver le Sénégal. Car le pays est gâté comme disent nos frères ivoiriens. 

Chérif Ben Amar Ndiaye

Les-rewmistes.org