En République démocratique du Congo, le Sénat a voté à une écrasante majorité, jeudi 22 mai 2025, en faveur de la levée des immunités de l’ancien président Joseph Kabila. Cette décision ouvre la voie à des poursuites judiciaires engagées par la justice militaire, qui l’accuse de complicité avec le groupe armé AFC/M23, actif dans l’est du pays. Le vote a été sans équivoque : 88 sénateurs ont voté pour, contre seulement cinq oppositions et trois abstentions.
L'ancien chef de l’État, âgé de 53 ans et actuellement sénateur à vie, est soupçonné d’avoir participé directement au mouvement rebelle, dans un contexte marqué par l’intensification du conflit dans les provinces de l’est de la RDC. Début avril, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, avait saisi la justice militaire pour demander l’ouverture de poursuites à l’encontre de Joseph Kabila. Le procureur général de l’armée congolaise avait ensuite déposé une requête officielle auprès du Sénat, invoquant des accusations particulièrement graves : trahison, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et participation à un mouvement insurrectionnel.
Joseph Kabila, qui a quitté le pays fin 2023, n’a pas répondu à la convocation de la commission ad hoc du Sénat le 20 mai et n’était pas présent au moment du vote. Sa non-comparution renforce les tensions politiques autour de cette affaire, déjà largement médiatisée. La levée d’immunité a suscité de vives réactions dans la classe politique.
Du côté de l’UDPS, le sénateur Jules Lodi souligne qu’il ne s’agit pas d’une déclaration de culpabilité, tandis que son collègue Jean Tshisekedi salue une "décision historique". En revanche, le parti de Joseph Kabila, le PPRD, dénonce une dérive autoritaire. Son secrétaire permanent adjoint, Ferdinand Kambere, accuse le pouvoir en place de manipuler les institutions et conteste la validité des preuves : « Aujourd’hui, on veut revenir sur des aveux obtenus sous la force, désavoués par le prévenu lui-même », a-t-il déclaré. Alors que la justice militaire est désormais habilitée à poursuivre l’ancien président, cette affaire marque un tournant inédit dans l’histoire politique du pays, et pourrait avoir des répercussions majeures sur l’équilibre institutionnel et les dynamiques de pouvoir en RDC.
L'ancien chef de l’État, âgé de 53 ans et actuellement sénateur à vie, est soupçonné d’avoir participé directement au mouvement rebelle, dans un contexte marqué par l’intensification du conflit dans les provinces de l’est de la RDC. Début avril, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, avait saisi la justice militaire pour demander l’ouverture de poursuites à l’encontre de Joseph Kabila. Le procureur général de l’armée congolaise avait ensuite déposé une requête officielle auprès du Sénat, invoquant des accusations particulièrement graves : trahison, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et participation à un mouvement insurrectionnel.
Joseph Kabila, qui a quitté le pays fin 2023, n’a pas répondu à la convocation de la commission ad hoc du Sénat le 20 mai et n’était pas présent au moment du vote. Sa non-comparution renforce les tensions politiques autour de cette affaire, déjà largement médiatisée. La levée d’immunité a suscité de vives réactions dans la classe politique.
Du côté de l’UDPS, le sénateur Jules Lodi souligne qu’il ne s’agit pas d’une déclaration de culpabilité, tandis que son collègue Jean Tshisekedi salue une "décision historique". En revanche, le parti de Joseph Kabila, le PPRD, dénonce une dérive autoritaire. Son secrétaire permanent adjoint, Ferdinand Kambere, accuse le pouvoir en place de manipuler les institutions et conteste la validité des preuves : « Aujourd’hui, on veut revenir sur des aveux obtenus sous la force, désavoués par le prévenu lui-même », a-t-il déclaré. Alors que la justice militaire est désormais habilitée à poursuivre l’ancien président, cette affaire marque un tournant inédit dans l’histoire politique du pays, et pourrait avoir des répercussions majeures sur l’équilibre institutionnel et les dynamiques de pouvoir en RDC.