Le Forum civil arme les journalistes dans la lutte contre le blanchiment d’argent

ECONOMIE
Samedi 13 Octobre 2018

Désormais, les journalistes sont outillés pour lutter contre le blanchiment d’argent. En effet, le Forum Civil a entamé ce vendredi un séminaire qui va durer deux jours pour renforcer les capacités des journalistes dans la lutte contre le blanchiment des capitaux. Le coordonnateur de l’organisation, Birahim Seck a annoncé par cette occasion la tenue d’une conférence internationale pour la lutte contre le blanchiment d’argent dans la capitale sénégalaise.



Le Forum Civil a convié la presse ce vendredi dans un séminaire qui va durer deux jours. Quarante-huit heures durant lesquelles l’organisation dirigée par Birahim Seck compte renforcer les capacités de certains journalistes sur le blanchiment d’argent, la divulgation de la propriété réelle. «L’important de cette session de formation est de réunir les journalistes et de renforcement leurs capacités sur le blanchiment d’argent, mais surtout sur une notion qui est en vogue au niveau international à savoir la divulgation de la propriété réelle. C’est pourquoi, on a réuni aujourd’hui principalement la presse en ligne et la presse écrite pour discuter un peu de ces questions-là», a indiqué Birahim Seck, coordonnateur général du Forum Civil en marge du séminaire. 

(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Le successeur de Mouhamadou Mbodj à la tête du Forum Civil a également annoncé la tenue d’une conférence internationale à Dakar pour la lutte contre le blanchiment d’argent. «Bientôt, au Sénégal, il y aura une conférence internationale qui sera organisée sur ce thème et le Forum Civil en partenariat avec l’Union européenne (UE) a décidé de renforcer les capacités des journalistes et de les armer à se préparer en conséquence pour pouvoir affronter les défis futurs surtout concernant les sociétés-écrans qui sont créées par les gouvernants, par les hommes d’affaires et qui tendent souvent vers le blanchiment d’argent», a-t-il révélé. 

Durant le séminaire, les participants recevront aussi des cours liminaires des experts de la Cellule nationale de traitement de l’information financière (CENTIF), du Groupe d’action intergouvernemental contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l’Ouest (GIABA), Universitaires et des membres de l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) sur le cadre juridique et institutionnel de la lutte contre le blanchiment d’argent. 

Porté à la tête du Forum Civil le 12 octobre passé, Birahim Seck invite les entreprises qui sont dans le milieu extractif de divulguer leur propriété réelle. Il attend également des journalistes participants de ne pas se «limiter à ses entreprises extractives» et les incite à «étendre leur champ d’investigation dans d’autres entreprises qui sont dans la finance, le domaine de l’environnement voire dans tous les secteurs». 

(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Le coordonnateur qui a constaté «qu’il y a beaucoup de dossiers de blanchiment d’argent qui n’ont pas connu de suite», révèle qu’au «Sénégal, on a des gouvernants qui disposent des sociétés, qui gagnent des marchés. Egalement, on a des personnes qui sont autour de l’Etat et qui bénéficient financièrement et économiquement des retombées d’entreprises adjudicataires des marchés de l’Etat. Cela est un conflit d’intérêts doublé de trafic d’influence».

Assane Guèye