Le "prête-nom" de Karim Wade et son appartement de 282 millions au Québec

CONFIDENTIEL
Dimanche 4 Juin 2017


 
Condamné à cinq ans de prison par la Cour de répression de l’enrichissement illicite en 2015, Papa Mamadou Pouye, ami d’enfance de Karim Wade a bénéficié d’une liberté conditionnelle en 2016. Mais une enquête du Journal de Radio Montreal révèle que l’homme d’affaires que la justice considère comme le prête-nom du fils de Wade a acheté en 2012, deux semaines après la chute du régime libéral, un appartement de haut standing à Outremont, au Quebec  à 470 000 $ (un peu plus de 280 millions de francs CFA), taxes comprises, sans hypothèque.
 
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Selon l’enquête des journalistes canadiens, l’appartement de la rue Champagneur vient d’être revendu.
 
La CREI lui reprochait pourtant d’avoir orchestré pour Karim Wade le détournement de 69 milliards de francs CFA (environ 160 M$).
 
Cet ami de Karim Wade a encore fait la une des journaux avec les Panama Papers. Son nom étant associé à deux sociétés enregistrées par le cabinet Mossack Fonseca
 
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Selon l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ), ces entreprises, Seabury inc. et Latvae Group inc., ont signé des contrats de consultation d’une valeur de 35 M$ US avec le port de Dakar.
 
L’adresse sénégalaise qui figure dans les données de l’ICIJ est la même qu’ont donnée Pouye et sa femme quand ils ont enregistré leur compagnie à numéro québécoise.
 
À Montréal, le notaire ayant signé l’achat de leur appartement en 2012 se charge de leur faire parvenir tout le courrier qu’ils reçoivent à leur propriété. L’an dernier, Revenu Québec leur a d’ailleurs envoyé une hypothèque légale de 21 797 $, puisque leur entreprise n’avait pas rempli sa déclaration de revenus.
 
Contacté par les auteurs de l’enquête l’avocate de Pouye nie en bloc l’ensemble des crimes que Dakar lui reproche mais elle n’a cependant pas répondu aux questions spécifiques sur l’utilisation de sociétés offshore par son client. Bounama Sylla Correspondant au Canada