Macky Sall, ce «gros poisson d’avril» qui nous promet encore la lune !

TRIBUNE LIBRE
Dimanche 8 Avril 2018

Dr Seck Mamadou
Le grand comédien Coluche disait : «le mois de février et le mois où l’on ment le moins» en référence à la première date retenue pour le début des révisions sur les listes électorales (15 février 2018) et dans la Grèce antique, on célébrait en avril le Dieu du rire que remplaça ensuite Aphrodite, protectrice des poissons.

Par ailleurs dans certaines traditions plus récentes, certains souvenirs d'enfance, sont remplis de poissons d'avril, découpés grossièrement dans du papier ou du carton, pour ensuite être accrochés dans le dos d'un copain, ou, pour les plus hardis sur la blouse du maître d'école !

La coutume veut aussi que les adultes accrochent discrètement un poisson dans le dos de leurs proches, que l'humeur soit à la farce et à la plaisanterie et que l'on tente de faire croire aux autres les canulars les plus insensés !

 Et il me semble, contrairement à Paul Kagamé, que vous voudriez certainement essayer de créer une application qui vous permettrait de voler. Au-delà des avions et d'avoir la capacité d'une mobilité sans limite dans l'espace et dans le temps, une fois que vous soyez dans la peau de Mark Zuckerberg !

Malheureusement, M. Le président Macky Sall, vous êtes trop loin du monde des bisounours pour vous rendre compte que vaut mieux apprendre et savoir nager dans la petite piscine Sénégal, où vous barbotez depuis 6 années avant d’espérer explorer le monde de l’infini de la voie lactée et de la voie d’Orion.

 Depuis 6 années, vous jouez à ne pas faire ce que vous promettez, à ne pas faire les réformes que vous savez indispensables et vous continuez à nous promettre ce que vous savez que vous ne ferez jamais, car vos promesses ne vous ont jamais engagées dans vos pratiques déconcertantes de la politique d’autruche.

A force de vos promesses non tenues, les réalités économiques, sociales et morales se rappellent cruellement au bon souvenir de votre posture de marchand d’illusions et de promesses non tenues, rendant de plus en plus difficile le camouflage de la réalité des chiffres et de la dégradation continue de la situation économique et sociale.

En ce 3 avril, de nouvelles promesses viennent s’ajouter aux promesses non tenue Et qui ont pour seul objectif principale les élections à venir par l’achat de conscience à plus de 100 Milliards enrobés insidieusement dans ce que vous appelez génériquement, l’année sociale  avec le nombre de voix que peut vous rapporter cet investissement électoraliste sans aucune vision à long terme de la société sénégalaise de demain et le souci d’offrir un monde meilleur aux générations à venir.

 Le minimum de décence serait de faire profil bas et d’arrêter de prendre les citoyens pour des demeurés prêts à gober toutes les promesses, que demain on rase gratis et que l’on transformera le plomb en or.

M. le Président, commencez d’abord à stopper la famine qui guette plus d’1 millions de nos concitoyens depuis le Fouta , trouvez une solution aux récoltes d’arachides qui pourrissent entre les mains de nos Goorgorlu de Paysans, rétablissez la dignités de nos PME en leur payant les 400 milliards de dettes, donnez un sens à la vie et la dignité de nos malades qui meurent comme des mouches dans nos établissements publiques de santé ,indigne d’un pays qui se veut émergent, respectez vos engagements signés depuis 2014 avec le personnel enseignants et hospitalier au lieu de penser Parrainage et tripatouillage de la constitution et du code électoral pour un obsessionnel 2 éme mandat qui risque de ne pas avoir lieu, si tout le processus est transparent.

Le moment est venu où vous ne  savez plus quoi et comment faire pour nous sortir de ce marasme dans lequel vous nous avez plongés. Alors, vous continuez de vous raccrocher, telle une bernique sur son rocher, à l’espoir futile que de nouvelles promesses seront plus crédibles.

Enfin un proverbe créole dit : «Quand l'appât vaut plus cher que le poisson, mieux vaut arrêter de pêcher».

Juste vous dire, M. le président, que l’intérêt supérieur de la nation vaut mieux qu’un «gros poisson d’avril» en quête d’un 2e mandat de survie.

Dr Seck Mamadou
Cadre Libéral – Paris
Fédération PDS de France