Macky Sall et la psychanalyse lacanienne

TRIBUNE LIBRE
Dimanche 16 Décembre 2018

Par Adama Diouf

Macky Sall est un cas important pour la psychanalyse lacanienne. A voir la manière à laquelle, il insiste sur ses origines sociales, jusqu'à inventer une histoire sur sa lignée cognatique, on arrive presque à se demander, est-ce que Wade n'avait pas raison?
Chez Macky Sall, sévit, malgré sa prestigieuse et haute fonction de président de toutes les Sénégalaises et tous les Sénégalais, une pathologie incurable : le complexe. On a l'impression, qu'il n'a pas toujours, malgré sept ans à la tête du pays, habité la fonction, et ne s'est pas encore libéré de la survivance de certaines pesanteurs socioculturelles.
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C'est curieux de constater que, Macky Sall est dans une quête de reconnaissance présidentielle et de soi. C'est ce qui l'amène à répéter chaque fois : " Je suis le président de la République". Un président n'a pas besoin de clamer ça.
Macky Sall vit un conflit intérieur: nier le passé et se construire un présent. Il flatte le passé lorsque ça l'arrange. Et là même, il tombe dans le complexe sans le savoir. "Je suis d'une lignée guerrière" et l'explication qu'il donne sur "La bande à Sandrine " en illustrent parfaitement. Sandrine, "très belle fille métisse", vient de la France, et lui, Macky Sall, "jeune africain", vient de la région agricole de Fatick. A l'université de Dakar, lieu où se jouait à l'époque, la modernité urbaine, Macky est tombé sous le charme de la jeune étudiante française, mais il y a un hic. Il a peur de lui révéler son amour. 
Complexe et peur, voilà ce que révèle l'analyse lacanienne chez le sujet Macky Sall.
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Ces deux maladies se retrouvent dans la manière dont il dirige et conduit les affaires du pays. Complexé de ses homologues occidentaux et peur de ses opposants.