Mort d’Ibrahim Boubacar Keïta au Mali: vers des obsèques nationales

INTERNATIONAL
Mardi 18 Janvier 2022

L'ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta est mort dimanche matin 16 janvier à son domicile privé de Bamako. De nombreux messages et gestes de compassion ont été envoyés à la famille. La junte qui l’avait renversé en 2020 doit communiquer sur l'organisation d'obsèques nationales.


Peu après l’annonce de la mort de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK, la junte a rendu public un communiqué pour saluer la mémoire de l’illustre disparu. Ensuite, huit ministres maliens ont accompagné nuitamment le chef du gouvernement au domicile du défunt pour présenter les condoléances à sa famille. Quelle cérémonie funéraire ?
Désormais, c’est un autre communiqué du gouvernement qui est attendu. Il doit porter sur les informations relatives à la cérémonie funéraire. Les obsèques devraient avoir lieu avant la fin de cette semaine, probablement jeudi ou vendredi. Du monde est attendu, d’abord de l’intérieur du pays, mais également de l’extérieur.
À cette occasion, les autorités maliennes ne cachent pas que l’ancien président aura droit à la reconnaissance de la nation. Un hommage officiel lui sera donc rendu par les auteurs du putsch qui l’a renversé en août 2020. On ne sait pas encore exactement les détails et sous quelle forme. Des discussions sont en cours avec la famille de celui qui a gouverné le Mali de 2013 à 2020. La situation malienne en toile de fond
Des délégations sont d'ores et déjà annoncées. D’Europe, mais également malgré l’embargo lié aux sanctions, de pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cédéao). Ces derniers pourraient profiter de ce moment de deuil pour faire passer des messages.

Les autorités maliennes pourraient également saisir l’occasion pour déblayer le terrain en vue de futur négociations. Récemment, lors d’une sortie, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a indiqué qu’il n’entendait pas fermer les portes du dialogue avec l’institution sous-régionale. La Cédéao de son côté, dans un récent tweet, a affirmé qu’elle est prête à soutenir le Mali si elle présente rapidement un chronogramme « raisonnable » des futures échéances électorales.

De son côté, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, en visite de travail au Gabon, a évoqué la question avec le président Ali Bongo Ondimba dont le pays siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Le président ivoirien a donné plus de précisions à son homologue gabonais sur ces sanctions infligées par la Cédéao au Mali. La balle est dans le camp des autorités militaires maliennes, a déclaré le président ivoirien lors une conférence de presse.

RFI