Moustapha Diakhaté lâche ses foudres sur le magistrat Ibrahima Dème et le patron de presse Sidy Lamine Niasse

POLITIQUE
Mercredi 15 Février 2017

Dans un entretien accordé à l'Obs, Moustapha Diakhaté, le président du groupe parlementaire de Bennoo Bokk Yaakaar se prononce sur la démission du magistrat Ibrahima Hamidou Dème, les critiques contre la première Dame et la violence au sein de l'Alliance pour la République (APR).


Sur la démission du magistrat Dème, Moustapha Diakhaté, atrabilaire, ne digère la manière avec laquelle il a claqué la porte du Conseil supérieur de la magistrature. Pour lui, le "comportement surréaliste du magistrat en question semble cacher des non-dits, des motivations autrement plus graves que l'on voudrait mettre sous le boisseau par une stratégie victimaire". Et le président du groupe parlementaire de Bennoo Bokk Yaakaar de s'interroger sur cette stratégie qui consiste à se "réfugier derrière la presse pour se construire "une image de victimaire" qui masquerait des fautes lourdes. Et comme pour donner un coup de massue au Substitut à la Cour d'Appel de Dakar, Diakhaté vocifère qu'il est "inadmissible que des faussaires, sous-couvert médiatique, s'activent à agresser les principes élémentaires qui forgent leur statut et structurent la déontologie devant servir de socle à leur mode d'intervention".

Quant à Mr Adama Guèye, Moustapha Diakhaté le considère comme un adepte du double langage et de la valse en politique. Pour lui, le co-fondateur de Avenir Senegal bi nu bëg "n'a jamais de position de principe mais toujours des positions conjoncturelles à l'instar de la nouvelle race des "saisonniers politiques" qui occupent l'espace politique sénégalais".
Pour ce qui des critiques contre la première Dame, le député Diakhaté déclare que "Marième Faye Sall n'en a reçu que la part d'un tartuffe enturbanné ou cravaté suivant ses humeurs de maitre chanteur et tapis derrière les fausses lueurs ombrageuses de son groupe de presse." Il conclue que ce journaliste "maitre chanteur, cette vipère sans venin connu pour son gout immodéré de l'argent" ne pardonnera jamais à Macky Sall et sa douce moitié de n'avoir pas "cédé à ses chantages abjects, ses connivences obscures et ses provocations grossières".

Concernant la violence dans son parti, le député martèle que "son parti n'est une résidence de voyou et que tous les fauteurs de trouble et auteurs de violence seront livrés à la justice, sévèrement sanctionnés et mis hors d'état de nuire".