L’édition 2025, organisée au Centre international de conférences Al-Mourabitoun à Nouakchott, a réuni des sommités intellectuelles et religieuses, des diplomates, ainsi que des acteurs de la société civile venus du monde entier, dont l’ex Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, autour du thème : « Le continent africain : le devoir du dialogue et la pertinence de la réconciliation ».
Parmi les sujets abordés figuraient la gestion des migrations, les défis de la paix et l’intelligence artificielle comme levier pour promouvoir le dialogue.
Le soft power religieux : un atout stratégique
Au cœur de cette stratégie se trouve le Shaykh Abdallah Bin Mahfoudh Bin Bayyah, une figure éminente du monde musulman dont l’influence dépasse les frontières mauritaniennes. Président du Conseil de la Fatwa des Émirats arabes unis et intellectuel respecté, Bin Bayyah incarne le visage d’un islam éclairé, engagé dans la lutte contre l’extrémisme religieux. Son appel à la paix et au dialogue, notamment via sa fatwa retentissante, « Ceci n’est pas le chemin du paradis », constitue une pierre angulaire des efforts mauritaniens pour se positionner comme un acteur incontournable du soft power religieux.
Mais si Bin Bayyah en est la figure tutélaire, son fils Mahfoudh joue un rôle décisif dans l’organisation et la structuration de ce forum. Âgé d’une cinquantaine d’années, Mahfoudh Ibn Bayyah s’impose comme une cheville ouvrière discrète mais essentielle de cet événement. De la coordination logistique à la mobilisation des personnalités clés, son rôle illustre la transmission d’un héritage familial au service de la diplomatie et de la paix.
Un levier diplomatique en Afrique et au-delà
La Mauritanie, souvent perçue comme un carrefour entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, exploite cette position géographique pour asseoir son influence. L’implication de figures telles que le président ivoirien Alassane Ouattara, lauréat du Prix Afrique pour la promotion de la paix, et les interventions de hauts représentants du Tchad, du Burkina Faso et de l’Organisation de la coopération islamique témoignent de l’importance géopolitique de ce forum.
Pour Nouakchott, cet événement ne se limite pas à une célébration intellectuelle ou religieuse. Il s’agit de consolider un positionnement stratégique face aux rivalités régionales notamment, tout en jouant un rôle pivot dans les débats contemporains sur la paix et la stabilité en Afrique.
Vers une institutionnalisation de l’influence mauritanienne
Ce forum illustre également l’ambition de la Mauritanie de transformer son prestige religieux et intellectuel en une force institutionnelle durable. Le soutien des Émirats arabes unis, qui financent largement l’initiative, et la présence régulière de leaders africains et arabes renforcent ce projet.
Le président Ghazouani, par son parrainage actif, entend ancrer ce rendez-vous dans le calendrier des grandes rencontres internationales, faisant de Nouakchott un espace de dialogue incontournable. L’avenir du forum dépendra en partie de la capacité des organisateurs, à commencer par Shaykh Mahfoudh Bin Bayyah, à transformer cette initiative en un levier concret pour répondre aux défis du continent.
Ce positionnement stratégique témoigne d’une réalité peu connue : la Mauritanie, bien qu’éloignée des projecteurs médiatiques, développe à bas bruit une influence religieuse et intellectuelle susceptible de façonner les débats sur la paix et le dialogue en Afrique.
Barka Ba
Parmi les sujets abordés figuraient la gestion des migrations, les défis de la paix et l’intelligence artificielle comme levier pour promouvoir le dialogue.
Le soft power religieux : un atout stratégique
Au cœur de cette stratégie se trouve le Shaykh Abdallah Bin Mahfoudh Bin Bayyah, une figure éminente du monde musulman dont l’influence dépasse les frontières mauritaniennes. Président du Conseil de la Fatwa des Émirats arabes unis et intellectuel respecté, Bin Bayyah incarne le visage d’un islam éclairé, engagé dans la lutte contre l’extrémisme religieux. Son appel à la paix et au dialogue, notamment via sa fatwa retentissante, « Ceci n’est pas le chemin du paradis », constitue une pierre angulaire des efforts mauritaniens pour se positionner comme un acteur incontournable du soft power religieux.
Mais si Bin Bayyah en est la figure tutélaire, son fils Mahfoudh joue un rôle décisif dans l’organisation et la structuration de ce forum. Âgé d’une cinquantaine d’années, Mahfoudh Ibn Bayyah s’impose comme une cheville ouvrière discrète mais essentielle de cet événement. De la coordination logistique à la mobilisation des personnalités clés, son rôle illustre la transmission d’un héritage familial au service de la diplomatie et de la paix.
Un levier diplomatique en Afrique et au-delà
La Mauritanie, souvent perçue comme un carrefour entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, exploite cette position géographique pour asseoir son influence. L’implication de figures telles que le président ivoirien Alassane Ouattara, lauréat du Prix Afrique pour la promotion de la paix, et les interventions de hauts représentants du Tchad, du Burkina Faso et de l’Organisation de la coopération islamique témoignent de l’importance géopolitique de ce forum.
Pour Nouakchott, cet événement ne se limite pas à une célébration intellectuelle ou religieuse. Il s’agit de consolider un positionnement stratégique face aux rivalités régionales notamment, tout en jouant un rôle pivot dans les débats contemporains sur la paix et la stabilité en Afrique.
Vers une institutionnalisation de l’influence mauritanienne
Ce forum illustre également l’ambition de la Mauritanie de transformer son prestige religieux et intellectuel en une force institutionnelle durable. Le soutien des Émirats arabes unis, qui financent largement l’initiative, et la présence régulière de leaders africains et arabes renforcent ce projet.
Le président Ghazouani, par son parrainage actif, entend ancrer ce rendez-vous dans le calendrier des grandes rencontres internationales, faisant de Nouakchott un espace de dialogue incontournable. L’avenir du forum dépendra en partie de la capacité des organisateurs, à commencer par Shaykh Mahfoudh Bin Bayyah, à transformer cette initiative en un levier concret pour répondre aux défis du continent.
Ce positionnement stratégique témoigne d’une réalité peu connue : la Mauritanie, bien qu’éloignée des projecteurs médiatiques, développe à bas bruit une influence religieuse et intellectuelle susceptible de façonner les débats sur la paix et le dialogue en Afrique.
Barka Ba
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