Les répercussions des déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko sur le système judiciaire sénégalais continuent de secouer l’équilibre institutionnel. Deux semaines après ses propos polémiques tenus le 1er juillet, l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a officiellement rejeté l’idée d’un échange direct avec le chef du gouvernement, estimant que le contexte ne s’y prête pas sans excuses préalables et clarification publique, selon Le Journal Le Quotidien.
Lors de sa déclaration du 1er juillet, Ousmane Sonko a frontalement mis en cause l’appareil judiciaire, qualifiant la justice de « l’un des plus gros problèmes du Sénégal ». Il a notamment accusé l’institution d’avoir été instrumentalisée pour l’empêcher de se présenter à la dernière élection présidentielle, évoquant des manœuvres orchestrées depuis le sommet de l’État. Ces propos ont provoqué une onde de choc dans les milieux judiciaires. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une atteinte à l’indépendance de la justice et une tentative de décrédibilisation des magistrats. Mais aucune réaction officielle n’avait été émise par l’Ums jusqu’à présent, ce qui a suscité de nombreuses interrogations.
C’est Alassane Ndiaye, magistrat de carrière et actuel conseiller juridique au cabinet du Premier ministre, qui a tenté une médiation. Le mercredi 3 juillet, il a pris l’initiative de contacter le président de l’Ums, Ousmane Chimère Diouf, pour lui proposer une rencontre de clarification entre Sonko et les représentants de la magistrature. Il a agi avec l’aval de son supérieur hiérarchique, dans le but de désamorcer les tensions croissantes entre l’Exécutif et le Judiciaire. Mais la proposition a provoqué un véritable tollé parmi les magistrats.
Consultés via leur groupe WhatsApp, nombreux ont rejeté catégoriquement l’idée de rencontrer le Premier ministre sans invitation officielle ni excuses formelles de sa part. Certains ont exprimé leur crainte d’une instrumentalisation politique de la rencontre. D’autres ont estimé qu’une telle démarche, si elle devait avoir lieu, ne saurait se faire sans une remise en question claire des propos tenus par le chef du gouvernement. Face à l’intensité des réactions internes, le bureau exécutif de l’Ums a organisé une large consultation de sa base, au terme de laquelle une résolution a été adoptée. Celle-ci souligne l’inopportunité d’une rencontre avec le Premier ministre dans « un contexte que la magistrature n’a pas créé » et qui reste tendu. Dans un effort de transparence, Alassane Ndiaye est intervenu sur le groupe WhatsApp pour assumer personnellement l’initiative, en expliquant qu’il avait jugé utile de tendre la main à la magistrature afin d’éviter un climat de confrontation prolongé pendant les cinq années à venir.
Il a insisté sur le fait qu’un dialogue direct aurait plus d’impact qu’un échange par presse interposée. Mais cet appel n’a pas suffi à renverser la tendance. Une fracture ouverte entre les pouvoirs Cette situation met en lumière une fracture profonde entre les deux piliers de l’État que sont le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. Pour beaucoup d’observateurs, les propos de Sonko ont durablement entamé la relation de confiance avec la magistrature, et ce rejet d’une rencontre pourrait geler toute tentative de médiation institutionnelle dans l’immédiat.
Un communiqué officiel de l’Ums est attendu dans les prochains jours pour formaliser la position de la corporation vis-à-vis du gouvernement. Mais d’ores et déjà, cette affaire confirme que la cohabitation entre la magistrature et le Premier ministre s’annonce difficile, voire conflictuelle, si un changement de ton n’est pas amorcé rapidement.
Lors de sa déclaration du 1er juillet, Ousmane Sonko a frontalement mis en cause l’appareil judiciaire, qualifiant la justice de « l’un des plus gros problèmes du Sénégal ». Il a notamment accusé l’institution d’avoir été instrumentalisée pour l’empêcher de se présenter à la dernière élection présidentielle, évoquant des manœuvres orchestrées depuis le sommet de l’État. Ces propos ont provoqué une onde de choc dans les milieux judiciaires. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une atteinte à l’indépendance de la justice et une tentative de décrédibilisation des magistrats. Mais aucune réaction officielle n’avait été émise par l’Ums jusqu’à présent, ce qui a suscité de nombreuses interrogations.
C’est Alassane Ndiaye, magistrat de carrière et actuel conseiller juridique au cabinet du Premier ministre, qui a tenté une médiation. Le mercredi 3 juillet, il a pris l’initiative de contacter le président de l’Ums, Ousmane Chimère Diouf, pour lui proposer une rencontre de clarification entre Sonko et les représentants de la magistrature. Il a agi avec l’aval de son supérieur hiérarchique, dans le but de désamorcer les tensions croissantes entre l’Exécutif et le Judiciaire. Mais la proposition a provoqué un véritable tollé parmi les magistrats.
Consultés via leur groupe WhatsApp, nombreux ont rejeté catégoriquement l’idée de rencontrer le Premier ministre sans invitation officielle ni excuses formelles de sa part. Certains ont exprimé leur crainte d’une instrumentalisation politique de la rencontre. D’autres ont estimé qu’une telle démarche, si elle devait avoir lieu, ne saurait se faire sans une remise en question claire des propos tenus par le chef du gouvernement. Face à l’intensité des réactions internes, le bureau exécutif de l’Ums a organisé une large consultation de sa base, au terme de laquelle une résolution a été adoptée. Celle-ci souligne l’inopportunité d’une rencontre avec le Premier ministre dans « un contexte que la magistrature n’a pas créé » et qui reste tendu. Dans un effort de transparence, Alassane Ndiaye est intervenu sur le groupe WhatsApp pour assumer personnellement l’initiative, en expliquant qu’il avait jugé utile de tendre la main à la magistrature afin d’éviter un climat de confrontation prolongé pendant les cinq années à venir.
Il a insisté sur le fait qu’un dialogue direct aurait plus d’impact qu’un échange par presse interposée. Mais cet appel n’a pas suffi à renverser la tendance. Une fracture ouverte entre les pouvoirs Cette situation met en lumière une fracture profonde entre les deux piliers de l’État que sont le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. Pour beaucoup d’observateurs, les propos de Sonko ont durablement entamé la relation de confiance avec la magistrature, et ce rejet d’une rencontre pourrait geler toute tentative de médiation institutionnelle dans l’immédiat.
Un communiqué officiel de l’Ums est attendu dans les prochains jours pour formaliser la position de la corporation vis-à-vis du gouvernement. Mais d’ores et déjà, cette affaire confirme que la cohabitation entre la magistrature et le Premier ministre s’annonce difficile, voire conflictuelle, si un changement de ton n’est pas amorcé rapidement.