L’ancien ministre et membre de la coalition présidentielle sortante, Pape Malick Ndour, est sorti de son silence pour interpeller le gouvernement sur deux sujets brûlants : la supposée dette cachée et la portée stratégique de l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Dans un post publié sur ses réseaux sociaux, il appelle les autorités à assumer leurs responsabilités et à faire preuve de transparence. Une dette cachée qui suscite la polémique
Depuis plusieurs semaines, le débat autour d’une possible dette non déclarée par le précédent régime agite la sphère politique et médiatique sénégalaise. Pape Malick Ndour, ancien ministre sous Macky Sall, rejette les accusations implicites et demande au gouvernement actuel de produire des preuves concrètes.
Depuis plusieurs semaines, le débat autour d’une possible dette non déclarée par le précédent régime agite la sphère politique et médiatique sénégalaise. Pape Malick Ndour, ancien ministre sous Macky Sall, rejette les accusations implicites et demande au gouvernement actuel de produire des preuves concrètes.
« La balle est désormais dans le camp du pouvoir. Qu’il assume ses responsabilités et fournisse enfin tous les éléments que nous réclamons pour que cette affaire de dette cachée soit définitivement éclaircie », écrit-il.Le rapport Mazars au cœur des interrogations Ndour insiste sur la nécessité de publier le rapport du cabinet Mazars, mandaté pour auditer les finances publiques. Ce document, selon lui, est délibérément gardé confidentiel par les autorités actuelles.
« Le premier test de leur sincérité, c’est la publication du rapport du cabinet Mazars. […] La transparence ne peut pas être à géométrie variable », dénonce-t-il.Il accuse le gouvernement de sélectivité dans la communication, en ne publiant que les rapports jugés accablants pour l’ancien régime, tout en occultant ceux qui pourraient nuancer le discours officiel. L’accord avec le FMI : bien plus qu’un décaissement Dans la seconde partie de son intervention, Pape Malick Ndour revient sur l’importance stratégique d’un programme avec le FMI, souvent réduit à tort à une simple ligne de crédit de 1,8 milliard de dollars.
« Un accord avec le FMI, ce n’est pas seulement un décaissement. C’est un gage de crédibilité et une reconnaissance de la solidité de notre cadre macroéconomique », explique-t-il.Selon lui, le FMI joue un rôle de caution politique et financière, renforçant la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux. Il rappelle que sous Macky Sall, le Sénégal avait volontairement adhéré à des programmes sans décaissement, uniquement pour préserver la discipline budgétaire. Une mise en garde ironique Ndour conclut son message avec une note d’ironie, mettant en garde contre une éventuelle rupture avec les institutions financières internationales :
« Comme vous estimez que vous pouvez vous passer de la communauté financière internationale, allons-y sans le FMI et on verra les conséquences ! »La sortie de Pape Malick Ndour marque une escalade dans le débat sur la gestion économique du Sénégal. Elle soulève des questions cruciales sur la transparence budgétaire, la communication gouvernementale, et la relation avec les institutions internationales. Alors que le gouvernement de Diomaye Faye prône la rupture, cette affaire pourrait bien devenir un test de crédibilité et de cohérence politique.