Réformes: Le CESTI engage des innovations de taille

POLITIQUE
Jeudi 21 Décembre 2017

La 45e promotion de Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), a reçu hier, mardi 19 décembre, ses diplômes de fin d’étude en journalisme et communication au CESTI. Baptisée Momar Kébé Ndiaye cette promotion compte 27 étudiants de 5 nationalités. La directrice du CESTI, Mme Cousson Traoré Sall a profité de cette occasion pour annoncer la réalisation de grands projets de réforme et d’innovation dans les domaines de la recherche, pédagogique, technique… 
 
A l’occasion de cérémonie de remise de diplôme aux 27 étudiants (de 5 nationalités) de la 45e promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), dénommée Momar Kébé Ndiaye, qui a eu lieu hier, mardi 19 décembre, la directrice de CESTI, Mme Cousson Traoré Sall a annoncé la mise en œuvre prochaine d’importantes réalisations et des innovations de tailles dans le cadre d’un projet de réforme d’innovation et d’amélioration à l’horizon 2023. Au plan pédagogique, «le CESTI a introduit, depuis quelques mois, l’enseignement des langues nationales et du mandarin dans la formation des journalistes. C’est une manière de renforcer, d’une part, le droit du public à l’information et, d’autre part, de favoriser l’ouverture sur l’international qui est en phase avec l’idée d’enracinement et d’ouverture. Par ailleurs, le CESTI entend assumer la pleine responsabilité de sa mission par la création de nouvelles filières et la mise en place d’une Licence professionnelle en production audiovisuelle, en journalisme scientifique, culturel et sportif», déclare la directrice de la structure.
 
A l’en croire, le CESTI souhaite aussi rendre effectif, à moins termes, l’enseignement à distance pour élargir et diversifier l’autoformation dans les métiers de la communication et sauvegarder ses archives. «Il s’agit de numériser toutes ces productions réalisées au CESTI de 1973 à aujourd’hui, les grandes enquêtes de fin d’étude, les mémoires de maitrise, DECS et de master. En fin, le CESTI vise à redynamiser son service de la stratégie et des relations avec les entreprises afin de faciliter l’insertion des étudiants dans la vie professionnelle, mais encore de promouvoir auprès des organismes publics et privés les services offerts par le CESTI dans le domaine de la formation continue et la vente d’expertise», informe Mme Sall.
 
Et au  plan de la recherche, ajoute-t-elle le CESTI compte rendre plus visible «les travaux scientifiques de ses enseignants en consolidant la Revue africaine de communication. Le CESTI vise également à réhabiliter le groupe interdisciplinaire de recherche sur les médias et la communication géomètre. Nous tenons, en fin, à préciser qu’une journée de réflexion sur cette vision ainsi que ses modalités de mise en œuvre se prépare avec tous les acteurs de la formation. Le plan stratégique qui en sortira, servira de référentiel à la nouvelle gestion participative dans un climat serein et conviviale».
 
«LE JOURNALISTE, LORSQU’IL JOUE PLEINEMENT SON ROLE, EST UN REGULATEUR SOCIAL»
 
Pour terminer Mme Cousson Traoré Sall a tenu à féliciter les récipiendaires. Aussi les a-t-elle exhorté à plus abnégation, de courage mais surtout d’objectivité. «Le métier que vous avez embrassé est d’autant plus difficile qu’il est noble. Vous devez concevoir le journalisme pour ce qu’il doit être fondamentalement, un sacerdoce, une véritable vocation. Le journaliste, lorsqu’il joue pleinement son rôle, est un régulateur social déterminant dans la cité. Lorsque l’intérêt personnel motive le journaliste plus que l’intérêt commun, le moins qu’il risque est la perversion de son métier, mais aussi, hélas, le sacrifice éternel de sa dignité. Je vous exhorte alors à être des journalistes qui exercent dans la dignité mais aussi dans la vérité».
 
Les récipiendaires, quant à eux, par la voix de leur représentant, ont exprimé leur sentiment de soulagement et de fierté. «C’est d’autant plus vrai qu’aujourd’hui nous intégrons le cercle restreint et sélectif des promotions qui ont eu la chance mais également le mérite d’être initié au métier de journalisme dans cette école dont le credo est l’excellence. Être «Cestien» pour toujours exige une forte endurance, car il faut non seulement s’adapter à un rythme d’étude danse mais surtout faire face à une administration rigoureuse qui fait de l’assiduité, de la ponctualité et du travail des valeurs cardinales», ont-ils témoigné. Par ailleurs la cérémonie a été aminée par des projections de films sur le CESTI, sur la 45e promotion et sur leur parrain, feu Momar Kébé Ndiaye, un ancien de CESTI.