Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a été reçu ce mercredi matin au Palais de l’Élysée par son homologue français Emmanuel Macron. Cette visite officielle, la première depuis son élection, marque une étape décisive dans le repositionnement des relations franco-sénégalaises, dans un contexte de retrait militaire français en Afrique et de crise budgétaire au Sénégal. Une rencontre stratégique au cœur de l’Élysée
Accueilli chaleureusement pour un petit-déjeuner de travail, Diomaye Faye a échangé avec Emmanuel Macron sur les grands axes de coopération bilatérale. Les deux chefs d’État ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer les liens diplomatiques, économiques et sécuritaires entre leurs pays.
Parmi les sujets abordés : Investissement et commerce Défense et sécurité Éducation et santé Préparation du sommet Afrique-France 2026 Dossier mémoriel du massacre de Thiaroye Litige autour du Train Express Régional (TER) Dakar–Diamniadio Le dossier sensible de Thiaroye Le président sénégalais a insisté sur la nécessité de déclassifier les archives militaires et judiciaires françaises liées au massacre de Thiaroye en décembre 1944, où des tirailleurs africains furent tués pour avoir réclamé leurs soldes. Le Sénégal exige aujourd’hui : La reconnaissance officielle du nombre réel de victimes Des fouilles historiques pour établir la vérité La réhabilitation des tirailleurs africains Cette demande s’inscrit dans une volonté de réconciliation mémorielle, essentielle pour tourner la page du passé colonial. Le contentieux du TER : un obstacle économique
Un autre point de tension concerne le litige autour du Train Express Régional Dakar–Diamniadio, pour lequel l’entreprise française Eiffage réclame 150 millions d’euros de factures impayées. Dakar conteste le montant et la légitimité de cette dette, dans un contexte de crise budgétaire aiguë.
Le Sénégal, confronté à une dette publique réévaluée à 118,8 % du PIB, cherche à renégocier ses engagements financiers tout en attirant de nouveaux investissements. Coopération régionale et sécurité au Sahel Les deux présidents ont également discuté des menaces sécuritaires dans le Sahel, où les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique intensifient leurs offensives. Diomaye Faye a réaffirmé l’engagement du Sénégal à renforcer la solidarité africaine pour faire face à ces défis.
La France, qui a récemment fermé ses dernières bases militaires au Sénégal, souhaite désormais repositionner sa présence en Afrique autour de partenariats civils et économiques. Rencontre avec le patronat français En marge de cette visite, Diomaye Faye est l’invité spécial de la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef à Roland-Garros. Il y a présenté le plan de redressement économique et social du Sénégal, qui vise à mobiliser 90 % de ressources internes pour « souverainiser » l’économie nationale.
La France reste le deuxième fournisseur du Sénégal, derrière la Chine, avec des échanges portant sur les produits pétroliers raffinés, les machines, le riz et les métaux. Les exportations sénégalaises ont progressé de 14,2 %, portées par le pétrole brut, le poisson et le ciment. Déclarations officielles
Accueilli chaleureusement pour un petit-déjeuner de travail, Diomaye Faye a échangé avec Emmanuel Macron sur les grands axes de coopération bilatérale. Les deux chefs d’État ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer les liens diplomatiques, économiques et sécuritaires entre leurs pays.
Parmi les sujets abordés : Investissement et commerce Défense et sécurité Éducation et santé Préparation du sommet Afrique-France 2026 Dossier mémoriel du massacre de Thiaroye Litige autour du Train Express Régional (TER) Dakar–Diamniadio Le dossier sensible de Thiaroye Le président sénégalais a insisté sur la nécessité de déclassifier les archives militaires et judiciaires françaises liées au massacre de Thiaroye en décembre 1944, où des tirailleurs africains furent tués pour avoir réclamé leurs soldes. Le Sénégal exige aujourd’hui : La reconnaissance officielle du nombre réel de victimes Des fouilles historiques pour établir la vérité La réhabilitation des tirailleurs africains Cette demande s’inscrit dans une volonté de réconciliation mémorielle, essentielle pour tourner la page du passé colonial. Le contentieux du TER : un obstacle économique
Un autre point de tension concerne le litige autour du Train Express Régional Dakar–Diamniadio, pour lequel l’entreprise française Eiffage réclame 150 millions d’euros de factures impayées. Dakar conteste le montant et la légitimité de cette dette, dans un contexte de crise budgétaire aiguë.
Le Sénégal, confronté à une dette publique réévaluée à 118,8 % du PIB, cherche à renégocier ses engagements financiers tout en attirant de nouveaux investissements. Coopération régionale et sécurité au Sahel Les deux présidents ont également discuté des menaces sécuritaires dans le Sahel, où les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique intensifient leurs offensives. Diomaye Faye a réaffirmé l’engagement du Sénégal à renforcer la solidarité africaine pour faire face à ces défis.
La France, qui a récemment fermé ses dernières bases militaires au Sénégal, souhaite désormais repositionner sa présence en Afrique autour de partenariats civils et économiques. Rencontre avec le patronat français En marge de cette visite, Diomaye Faye est l’invité spécial de la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef à Roland-Garros. Il y a présenté le plan de redressement économique et social du Sénégal, qui vise à mobiliser 90 % de ressources internes pour « souverainiser » l’économie nationale.
La France reste le deuxième fournisseur du Sénégal, derrière la Chine, avec des échanges portant sur les produits pétroliers raffinés, les machines, le riz et les métaux. Les exportations sénégalaises ont progressé de 14,2 %, portées par le pétrole brut, le poisson et le ciment. Déclarations officielles
« Ce petit-déjeuner nous a permis d’échanger sur la revue du portefeuille de nos programmes de coopération et de réaffirmer notre volonté commune de renforcer la relation bilatérale », a déclaré Bassirou Diomaye Faye.
« Nous voulons avancer ensemble, de façon concrète sur notre agenda commun, notamment économique », a affirmé Emmanuel Macron.