Réponse à un hurluberlu nommé Mame Goor Diazaka

SPORT
Lundi 1 Juillet 2019

Dans ce pilonnage en règle du «Témoin», une larve de la délégation du ministre des Sports du nom de Mame Gor Diazaka, n’a pas manqué d’allumer son pétard mouillé. Dans un langage de charretier, cet ectoplasme a abreuvé d’insultes tous les journalistes du Témoin de même que leur institution. Au moment où d’autres Sénégalaises et Sénégalais, qui ont choisi la chanson, gagnent honnêtement leur vie à la sueur de leur front, de leur voix ou de leur instrument, Mame Goor, chanteur raté, lui, excelle dans un tout autre registre : le léchage et le ci- rage de pompes. Ayant échoué dans le domaine musical, ayant en tout et pour tout dans son répertoire un seul titre lui ayant d’ailleurs valu son sobriquet de «Djazaka», ce triste individu vadrouille de média en média pour se donner une existence virtuelle.

Connu pour son «aplaventrisme» ignoble, ce peigne-cul n’a eu comme réaction à notre article que l’insulte facile et le dénigrement gratuit. A défaut de percer dans la chanson, il s’est reconverti en larbin, cireur de chaussures et porteur de serviettes des ministres ou de la Première dame. Au moment où les Youssou Ndour, Thione Seck, Pape Diouf, Waly Seck, viviane Chudid, Titi, Coumba Gawlo et autres triment dans la chanson pour gagner honnêtement leur vie à la sueur de leur front, en ne comptant que sur leur propre talent, Mame Goor, lui, vagabonde et s’accroche comme une sangsue aux basques de ses nourrisseurs.

Quand notre larve se gausse de la parution «irrégulière» pour ne pas dire à l’improviste du «Témoin», c’est l’hôpital qui se moque de la charité ! Car lui, prétendument musicien de profession, depuis quelle année, voire quelle décennie, n’a-t-il pas mis un seul produit sur le marché ? Car si Le Témoin parait irrégulière- ment pour ne pas dire à l’improviste, c’est parce que nous refusons que le Palais ou certains vo- leurs de la République payent nos frais d’imprimerie pour assurer notre parution quotidienne sans anicroches. C’est parce que nous refusons d’être des mercenaires de la plume à qui des politiciens corrupteurs dictent leur ligne éditoriale. Nous préférons sortir une fois par mois que d’être en permanence dans de viles connivences ou accointances abjectes. Ensuite les journalistes du Témoin que le chanteur tartuffard et lâche traite mensongèrement de rats de bar sont des travailleurs dignes et honnêtes qui ont refusé de faire lécher les c...et bottes des ministres et autres Crésus de ce pays pour vivre. Etre rats de bar et payer sa beuverie avec son propre fric vaut mieux que de jouer comme trousseur de jupons et détrousseur de porte- feuille dans des séances orgiaques de VIP.

En tout cas, les journalistes du Témoin, ivrognes qu’ils soient dans l’imaginaire de ce plouc de Mame Goor, n’ont jamais été condamnés pour escroquerie sur vente de véhicule. Ils n’ont jamais été appréhendés pour détention de faux billets. S’il restait un brimborion de dignité à cette boule puante, elle n’allait pas nous vendre de la morale alors qu’elle n’a même pas un échantillon sur lui. La morale ne se mesure pas à la faculté de proférer sans retenue une flopée de mensonges et d’insultes sordides à l’égard d’honnêtes travailleurs aux seules fins de plaire à ses maitres bienfaiteurs. Lafañ borom mbaam lay faral disent les Wolof ! Et c’est tout à fait normal que, transporté dans les bagages de Matar Ba, logé, nourri et blanchi par ses soins, le pauvre Djazaka cherche à plaire à son maître ! La morale ne consiste pas non plus à faire du caméléonisme en fonction des alternances politiques. La morale, c’est encore moins ingurgiter aujourd’hui ce que l’on a vomi hier.

Ce chanteur de cabaret nous reproche d’être contre le Président Macky Sall et tous ceux qui sont avec lui. Nous sommes libres d’être contre le Président Macky Sall et n’importe qui dans ce pays. Le Président Sall n’est ni Dieu ni prophète encore que chacun est libre d’être contre Dieu et les prophètes. Seulement nous tenons à rappeler que lorsque nous défendions dans la solitude Macky Sall, en 2008, au plus profond de la crise entre lui et Wade en écrivant librement dans ce journal impertinent (non lu et qui parait une fois par mois) que le seul moyen pour Macky de survivre politiquement est de démissionner de l’Assemblée nationale, du PDS, de mettre sur pied une nouvelle formation politique et de faire face à ses adversaires libéraux, lui Diazaka, il se faisait l’aède de karim Wade. Quand nous défendions, à l’instar du candidat de Bennoo, que les «marabouts sont de simples citoyens», que «les lobbies maçon- niques et homosexuels ne parrainent la candidature de Macky Sall contrairement à un certain Ibrahima Sène du Pit», Mame Goor se faisait le caudataire de karim Wade. Nous n’avons pas attendu la période de la moisson pour arroser l’arbre. Nous y avons versé nos maigres seaux d’eau au moment où beaucoup de sceptiques — et adeptes des fosses septiques comme Mame Goor Djazaka ! — pensaient que les «Sall» fruits ne tien-draient jamais la promesse des fleurs.

Et maintenant la flèche de Parthe pour en finir avec ce guignol aboyeur aux tresses puantes qui s’est érigé en cerbère de Matar Ba afin de nous descendre en flammes. Et mériter les caresses de son maître.
Sa morphologie étrange me renvoie au corps d’un Gollum vorace surplombé d’une caboche exagérément énorme. Et comme le décrit l’écrivain John Ronald Reuel Tolkien «le vieux Gollum est une petite créature visqueuse qui vivait dans les profondeurs près de l’eau sombre. Il est noir comme les ténèbres, hormis deux grands yeux ronds qui luisaient dans son visage émacié. Monstre troglodyte, bouffeur de poisson cru, agressif, rusé et sournois, pauvre fou qui se cause à lui-même, il s’engueule en solo. Il a la peau du lombric, de longs doigts gluants, six crocs effilés et des yeux de lémurien psychopathe».

Mutatis mutandis, Mame Goor n’envie rien à Gollum. En s’en prenant au Témoin et à ses journalistes, Mame
Goor s’est montré trop gore.

Serigne Saliou Guèye

PS : Fatou Thiam, la douce moitié de Mame Goor, di- sait à des jeunes libéraux de Saint-Louis organisés au- tour d’un mouvement pour soutenir Macky : «Ces gens qui font de la prostitution politique et de la masturba- tion verbale, ne sont pas nos références. Ce sont des épines qu’on nous enlève et la bonne graine est toujours au Pds. Ceux qui sont partis sont des feuilles mortes, et nous nous en réjouissons».
Certainement que Diazaka et son épouse se mireront dans ces propos acerbes étant donné qu’ils ont transhumé vers les prairies beige-marron.
Un conseil à Mame Goor : il ferait bien de méditer la leçon d’Alioune Mbaye Nder qui, plutôt que de compter sur son art pour vivre, avait choisi de se mettre au service du président Wade. Exactement comme Mame Goor aujourd’hui avec Macky Sall ! Nder ne s’est jamais remis de ce compagnonnage avec les politiques. Il est encore temps pour Mame Goor d’aller chercher du travail, car le cirage de pompes, ça ne paye pas éternellement !