Pendant des années, les régimes successifs du Sénégal ont perçu des montants dérisoires en termes de redevances minières. Malgré l’abondance des ressources naturelles, l’État n’a récupéré qu’une faible part des richesses extraites. En 2021, sur un total de 1507,7 milliards de FCFA générés par le secteur minier, seulement 203,1 milliards de FCFA ont été versés à l’État, soit 13 %.
L’actuel régime face aux irrégularités
Dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement actuel a initié un audit du secteur minier. Ce diagnostic a révélé : Des sociétés minières opérant sans décrets officiels Des fraudes douanières estimées à plus de 600 milliards de FCFA Une gouvernance jugée « discutable » par le DG de la SOMISEN, Me Ngagne Demba Touré Ces anomalies ont été dénoncées, mais depuis, les dossiers semblent relégués au second plan.
Un manque à gagner colossal
Alors que le Sénégal cherche à lever des fonds sur le marché financier de l’UEMOA, des milliards dorment dans le secteur minier. Des observateurs s’interrogent : Pourquoi ces dossiers ne sont-ils plus prioritaires ? Le Président Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko et le ministre Birame Souleye Diop sont-ils informés de cette perte estimée à plus de 1000 milliards de FCFA ? Vers une réforme urgente du secteur
Pour redynamiser l’économie nationale en crise, il est impératif de : Régulariser les sociétés minières Renforcer les contrôles douaniers et fiscaux Augmenter la part des redevances perçues par l’État Instaurer une gouvernance transparente et responsable Le secteur minier sénégalais représente une opportunité stratégique pour le développement économique. Mais sans une réforme profonde et une volonté politique affirmée, le pays risque de continuer à perdre des ressources vitales. Les Sénégalais attendent des actes forts pour que les richesses du sous-sol profitent enfin à tous.