Thierno Alassane Sall dénonce : « Pastef agit comme une secte dirigée par un gourou »

POLITIQUE
Lundi 7 Juillet 2025

 

La tension politique monte d’un cran entre les partisans du pouvoir et l’opposition au Sénégal. Dans une déclaration au vitriol, Thierno Alassane Sall, député et leader du parti La République des Valeurs, s’en est violemment pris à Pastef et à son chef de file, le Premier ministre Ousmane Sonko.

« Pastef montre tous les jours sa véritable nature. Celle d’une secte dirigée par un gourou, qui n’invoque l’État de droit que lorsqu’il sert ses intérêts », a lancé le parlementaire, habitué des sorties critiques à l’égard du parti présidentiel. Selon lui, les Pastefiens ne croient ni en la démocratie ni en l’indépendance de la justice, malgré leur participation à deux dialogues politiques sur les institutions.

Thierno Alassane Sall reproche aux soutiens de Sonko de n’avoir exprimé aucune réserve après les attaques du Premier ministre contre la magistrature, dénonçant un silence coupable là où ils s’étaient montrés d’une fermeté extrême dans d’autres affaires comme celle d’Abdou Nguer.

« Cette intolérance aux opinions adverses a conduit à la multiplication des prisonniers d’opinion », a-t-il affirmé.

Revenant sur l’affaire Badara Gadiaga, le chroniqueur accusé par des partisans de Pastef d’avoir tenu des propos offensants à l’égard de Sonko, Thierno Alassane Sall dénonce une nouvelle tentative d’intimidation.

« Depuis sa prise de parole, on observe des appels répétés à le faire taire. Un constat s’impose : entre la République et leur parti, les Pastefiens ont choisi, et ils n’ont pas choisi la République », a-t-il tranché.

Le député met en garde contre une instrumentalisation de la justice à géométrie variable, affirmant que « la loi ne s’applique plus de la même manière à tous » et que ceux qui gardent le silence aujourd’hui porteront « une part de responsabilité demain». Ces propos surviennent dans un climat de crispation politique, où les critiques entre camps adverses se radicalisent. La sortie de Thierno Alassane Sall risque de raviver les tensions entre l'opposition et le pouvoir, dans un contexte marqué par des polémiques sur la liberté d'expression, la justice, et les institutions.