Un écho favorable au sein des anciens du PDS
L’initiative a rapidement trouvé un écho favorable auprès de plusieurs figures de premier plan du courant libéral. Parmi elles, Oumar Sarr, ancien coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS) et actuel président du Parti des libéraux et démocrates (PLD – And Sugali), ainsi que Abdou Salam Bass, secrétaire permanent chargé des élections de Bokk Gis Gis, le parti de l’ex-maire de Dakar Pape Diop, proche de Wade.Tous deux, cités par Le Soleil, se disent ouverts à une refondation politique autour du PDS, considéré comme la matrice historique du libéralisme sénégalais. L’objectif est double : rebâtir une force politique crédible face à la domination actuelle du Pastef d’Ousmane Sonko, tout en préservant l’héritage politique du président Wade à l’approche de son centenaire, prévu en 2026.
Deux comités stratégiques pour une renaissance
Selon le quotidien national, le PDS a déjà mis en place deux structures stratégiques :- un Comité de reconstruction de la famille libérale, opérationnel depuis août 2025, chargé de renouer le dialogue avec les anciens cadres du parti ;
- et un Comité d’organisation du centenaire de Me Abdoulaye Wade, destiné à célébrer le legs politique du fondateur du libéralisme sénégalais moderne.
Réconcilier l’héritage et l’avenir
Dans les rangs libéraux, le ton est à la réconciliation. Ousmane Goudiaby plaide pour une réouverture du dialogue interne au sein du PDS et une main tendue vers les anciens compagnons historiques tels que Ousmane Ngom ou Cheikh Tidiane Sy, afin de reconstituer un bloc majoritaire uni.De son côté, Abdou Salam Bass estime que la reconstitution de l’élan libéral ne peut se faire « sans le PDS, qui en constitue la source ». Quant à Oumar Sarr, il appelle à dépasser les querelles du passé pour jeter les bases d’un grand parti national de masse, fondé sur les valeurs que défendait Me Wade : la démocratie intégrale, la justice sociale et le panafricanisme.
Le pari d’un dernier legs politique
À l’heure où l’ancien président, né le 29 mai 1926, s’apprête à franchir le cap symbolique du siècle, ses anciens compagnons veulent faire de cette célébration un moment de réconciliation et de refondation politique.Au-delà de la nostalgie, l’enjeu est de taille : redonner une voix unie au libéralisme sénégalais, aujourd’hui morcelé entre plusieurs formations issues des dissidences du PDS.
Reste à savoir si cette nouvelle dynamique saura dépasser les ambitions personnelles pour faire renaître, sous le regard de Me Abdoulaye Wade, l’esprit d’unité et de conquête qui porta les libéraux au pouvoir il y a vingt-cinq ans.
