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Diomaye Faye reprend la main sur sa coalition, Aminata Touré en chef d’orchestre

POLITIQUE
Lundi 17 Novembre 2025

Le terrameeting du 8 novembre organisé par le parti PASTEF aura sans doute marqué un tournant dans les relations entre Ousmane Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye. Officiellement, il s’agissait d’une démonstration d’unité au sein de la mouvance issue du projet Diomaye Président. Mais derrière la mise en scène, le message politique envoyé par Sonko était limpide : rappeler qu’il demeure, aux yeux d’une partie de la base militante, le véritable moteur du mouvement, capable de mobiliser les foules à lui seul.

Une démonstration de force, mais aussi un avertissement

Si Ousmane Sonko a réussi à réaffirmer son influence populaire à travers une mobilisation d’envergure nationale, l’événement a également révélé les lignes de fracture qui traversent la coalition présidentielle. En effet, pour nombre d’observateurs, cette démonstration a surtout permis à Bassirou Diomaye Faye de mesurer à quel point il lui sera difficile de gouverner sans un appareil politique pleinement aligné sur sa vision — et non sur celle, plus radicale, de PASTEF.
Cette prise de conscience a ouvert la voie à un rééquilibrage interne au sein de la mouvance présidentielle, avec un objectif clair : redonner au président les moyens politiques de son action.

Aminata Touré, la nouvelle stratège de “Diomaye Président”

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C’est dans ce contexte que Aminata Touré, ancienne Première ministre et figure respectée du champ politique sénégalais, a été appelée à reprendre les rênes de la coalition “Diomaye Président”, en remplacement d’Aïda Mbodj, réputée proche d’Ousmane Sonko.
Selon plusieurs sources internes, Aïda Mbodj aurait verrouillé la structure au profit du noyau dur de PASTEF, marginalisant ainsi une partie des soutiens du président.
Avec Aminata Touré, le ton a changé. Femme d’expérience et fine stratège, elle a aussitôt restructuré l’appareil politique en désignant de nouveaux responsables pour piloter les différents pôles régionaux et thématiques de la coalition.
Résultat : une remobilisation spectaculaire des bases locales et un afflux d’élus.

Plus de 300 maires ralliés à la coalition présidentielle

En quelques semaines, plus de 300 maires auraient déjà rejoint la bannière Diomaye Président, séduits par le style du chef de l’État — serein, mesuré, mais ferme — et convaincus que son leadership peut conduire le pays vers des réformes structurelles profondes, malgré la conjoncture économique difficile.
D’autres élus, jusque-là indécis, s’apprêtent à franchir le pas, tandis que plusieurs coordinations départementales sont en cours de réorganisation. Pour Aminata Touré, cette dynamique marque le retour de la cohérence et de la discipline politique dans une majorité jusque-là fragmentée entre loyalistes de Sonko et partisans de Diomaye.

Le duel feutré entre Sonko et Diomaye

Sur le plan politique, la cohabitation entre le président Diomaye Faye et le leader de PASTEF reste l’un des sujets les plus scrutés du moment. Si les deux hommes ont longtemps marché main dans la main, leurs visions de la gouvernance divergent :
  • Ousmane Sonko, idéologue du projet originel, entend préserver l’esprit militant et la radicalité anti-système du mouvement.
  • Bassirou Diomaye Faye, plus institutionnel et pragmatique, cherche à stabiliser son pouvoir en élargissant sa base au-delà du socle pastefien.
Entre eux, des médiateurs politiques et religieux continuent de jouer la carte du dialogue pour éviter une rupture frontale.

Un rappel : du compagnonnage à la rivalité stratégique

Arrêtés ensemble en 2023, Sonko et Diomaye Faye avaient incarné la résistance d’un mouvement citoyen devenu force politique majeure. À la sortie de prison, leur duo avait galvanisé l’opinion, menant à la victoire de Diomaye Faye en mars 2024.
Mais depuis, le partage du pouvoir et des rôles s’est révélé plus délicat. Tandis que Sonko conserve une influence organique au sein du PASTEF et des mouvements de jeunesse, Diomaye Faye tente d’affirmer son autorité présidentielle en consolidant ses propres réseaux.
Le terrâmeeting du 8 novembre a donc agi comme un test de rapport de force, révélant à la fois la puissance mobilisatrice de Sonko et la nécessité, pour le président, de s’émanciper d’une tutelle politique encombrante.

Vers une recomposition de la majorité présidentielle

La reprise en main de la coalition par Aminata Touré marque le début d’une recomposition silencieuse, destinée à donner au président Diomaye Faye un appareil politique à sa mesure.
La question reste cependant ouverte : jusqu’où cette réorganisation peut-elle aller sans provoquer une rupture ouverte avec PASTEF ?
En attendant, la majorité avance, les maires affluent, et la bataille de l’influence continue — entre le fondateur et le président, entre le tribun et l’homme d’État.

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