Amadou Oury Bah se lance en politique dans les années 1990. Cadre de l’Union des forces démocratiques de Guinée, qu'il contribue à fonder, il est durant six mois, en 2008, ministre chargé de la réconciliation nationale. Seule fonction qu'il occupe dans un gouvernement avant sa nomination ce mardi soir.
Amadou Bah Oury s’éloigne de l’UFDG jusqu’à être exclu du parti en 2016, l’opposant finit par créer en 2020 l’UDRG, l'Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée. Ces derniers mois, il était devenu l'un des rares soutiens de la junte face à une classe politique en rupture avec les militaires.
À 65 ans – il est né en 1958 à Pita, dans le centre du pays –, il a donc été choisi par le président de la Transition pour remplacer Bernard Goumou tout juste huit jour après la dissolution de son gouvernement. Il hérite d’un pays en difficulté où s’installe une crise sociale et politique.
Augmentation des prix, dialogue rompu avec les principaux partis politiques concernant la Transition... À cela s'est ajouté dernièrement un bras de fer entre les autorités et les syndicats. Ces derniers ont déclenché hier une grève générale. Ils demandent notamment la fin de la censure des médias, mais également une baisse des tarifs des denrées de première nécessité.
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