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LE GÉNÉRAL BIRAME DIOP, NOUVEAU CEMGA : La consécration d’un militaire dans l’âme, disciple de Saint-Exupéry

TRIBUNE LIBRE
Lundi 23 Septembre 2019

LE GÉNÉRAL BIRAME DIOP, NOUVEAU CEMGA : La consécration d’un militaire dans l’âme, disciple de Saint-Exupéry
Le général de brigade aérienne, Birame Diop, anciennement chef d’état-major de l’Armée de l’Air, nommé chef de l’état-major particulier du président de la République, vient d’atterrir à la station la plus sublime de toutes les consécrations, hiérarchiquement parlant. Il s’agit du titre de général de Division aérienne, Chef d’état-major général des Armées. Il va succéder ainsi, au général de corps d’armée, Cheikh Guèye, admis dans la deuxième section.
Les innombrables qualités de leader, du Général de Division aérienne Birame Diop, Chef d’Etat-Major Général des Armées, parsemé de gloire en l’honneur de l’outil de défense mais surtout du Sénégal,  sont reconnues de tous.

Les avis et les témoignages sont les mêmes, le Cemga Diop est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Son parcours professionnel singulier force le respect. Tels sont les témoignages de certains de ses collègues ou simples connaissances qui ont eu la chance de l’avoir côtoyé. Son humanisme, son professionnalisme et sa rigueur pour le travail bien fait restent des qualités indéfectibles qui continuent de caractériser le général Diop, nouveau Cemga. Pour éviter que le silence devienne un mensonge, le colonel Mbaye Faye, ancien Sous-Cemga, vient lever un coin du voile. Selon lui, il faut magnifier le culte de certains hauts faits de guerre « Il n’y a assurément des moments dans la vie où tout silence devient un mensonge, de par le poids inertiel négatif du silence devant l’accomplissement au-delà des attentes normales.»

Le roman Vol de nuit d’Antoine de Saint-Exupéry fait ressortir l’importance que l’auteur accordait à l’action qui doit primer sur la réflexion. À son avis, ce qui fait «durer» les hommes sont leurs œuvres, la foi qui les pousse à agir et à mettre à défi l’obsession de l’existence éphémère. Le personnage de Rivière, tragique et sublime en même temps, soulève tant de questions! Par lui, l’auteur affirme que le but de l’existence humaine est de dominer consciemment la vie et non pas d’en tirer les dons passagers.

Certaines anecdotes sont souvent racontées par les collègues du Général de Division Birame Diop, nouveau Chef d’Etat-Major général des Armées sénégalaises. C’était au cours d’un mois de ramadan 2005, alors qu’il était lieutenant-colonel, pilote et commandant à bord du Fokker F27. Un incident, survenu en plein vol sur l’axe Tambacounda-Kédougou ayant trait à une panne mécanique. En effet, Kédougou devait constituer la dernière étape d’une tournée d’inspection du général de Corps d’Armée, Pape Khalil FALL, Chef d’État-major général des Armées, accompagné des Grands Commandements et Services qu’il effectuait en Zone militaire N°4.

La dextérité avec laquelle le lieutenant-colonel Diop parviendra à gérer cette situation inédite parce que désespérante, restera encore gravée dans la mémoire des annales de l’histoire de l’aviation sénégalaise. En effet, il aura lui-même réussi par le choix d’une décision prompte et savante à surmonter cette épreuve gravissime dans laquelle se trouvait toute la crème de l’institution militaire grâce à une bonne manœuvre de l’appareil. Heureusement, avec beaucoup de sacrifices qu’il aura lui-même consentis, la réussite étant toujours au bout de l’effort, le lieutenant-colonel Birame Diop, pilote, commandant de bord, parviendra contre toute attente, à faire atterrir l’appareil, épargnant ainsi la vie de tout le staff. N’était-ce pas suffisant comme preuve quant à ses innombrables qualités professionnelle et humaine. Professionnalisme, humanisme et rigueur constituent des qualités sacerdotales  que ses collègues de travail lui reconnaissent.

D’ailleurs une lettre de félicitation du Cemga Fall lui sera décernée. Ses qualités professionnelles inhérentes à son vécu d’aviateur, participeront pour beaucoup à le propulser à cette nouvelle station tant convoitée. Toujours dans Vol de nuit de Saint- Exupéry : «La conviction de l’auteur est qu’en dépit de tout sacrifice, l’individu est obligé de se surpasser par l’action, justement pour sauver ce qu’il y a de plus précieux en lui, le fait d’appartenir à l’humanité». S’inspirant toujours de vol de nuit « Et pourtant, lui avait répondu Rivière, si la vie humaine n’a pas de prix, nous agissons toujours comme si quelque chose dépassait, en valeur, la vie humaine...Mais quoi ? ».

La consécration du général Diop à cette station fait penser à ce slogan des années 1980 du président Abdou Diouf: « Ku deff lu rëy, am lu rëy » autrement dit : «les bonnes actions sont toujours positivement sanctionnées». Car, celui qui vous a hissé à cette station, le président Macky Sall, chef suprême des Armées, dont les personnels des Armées saluent sa sollicitude pour la quête permanente pour l’efficacité et la performance de leur outil de défense, comprend parfaitement les mérites des uns et des autres. Et le Ouoloff le dit si bien : «ŇIAXXË DU REER BOROOM» autrement dit : « la réussite est au bout de l’effort».
 
En guise de conclusion, le changement de paradigme dans la manière de gestion de nos Armées, surtout sur la discipline, la formation et l’entrainement des personnels et matériels, est un impératif auquel nos gouvernements se doivent de réfléchir. Les menaces sont à nos portes et elles sont de diverses sortes : terrorisme, cybercriminalité, cyber-attaque. Face à celles-ci, un contre-terrorisme et une cyber-sécurité d’une efficacité déroutante devraient être un répondant efficace pour semer le doute et faire changer la peur de camp. Le Sénégal n’a désormais plus le choix face à ces innombrables défis de l’heure exacerbés surtout par ces nouvelles découvertes de pétrole, de gaz, de Zircon, de fer et de l’or. 

Une armée en puissance est surtout liée à l’amélioration des conditions de vie des militaires et à la modernisation des matériels mais surtout rester dans une bonne dynamique d’une Armée-Nation tout en sachant et à ne jamais perdre de vue que notre Armée est républicaine. Elle ne saurait être confrérique, ni ethnique encore moins politique. Mes devoirs, mon général !

Ndiapaly Guèye, journaliste indépendant à Mbour
Email : ndiapalygueye@yahoo.fr
 

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