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LE MOURIDISME : IDÉOLOGIE, DOCTRINE, MODÈLE, VECTEUR OU VIATIQUE POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE L’AFRIQUE (1)

TRIBUNE LIBRE
Mardi 24 Septembre 2019

L’adjudant en retraite Ndiapaly Guèye, secrétaire général du Front pour l’Ouverture, l’Unité et la Défense de la République (FOUDR), ancien présentateur de l’émission radiophonique « Armée-Nation » à la RTS, diplômé de la Defense Language Institute (DLI) et de la Defense Information School (DINFOS) aux Etats-Unis d’Amérique, Journaliste-Spécialiste en Relations publiques rend hommage à Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, un génial patriote et précurseur du Panafricanisme. En cette semaine d’inauguration de la mosquée archi-moderne de Massalikul Jinane, l’Essentiel vous propose en quatre jets le texte d’anthologie écrit par l’adjudant-journaliste Ndiapaly Guèye en hommage à Khadimou Rassoul.


LE MOURIDISME : IDÉOLOGIE, DOCTRINE, MODÈLE, VECTEUR OU VIATIQUE POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE L’AFRIQUE (1)
Les Africains doivent impérativement pardonner, un pardon ne devant pas exclure unilatéralement la souvenance, car comme le dit le Président E. Macron, « ne pas se souvenir, c’est prendre le risque de répéter l’histoire ». L’africain doit se départir de cette posture de mendiant assis sur une mine d’or et se mettre aux défis, pour abonder dans le même sens que le Président Paul Kagamé (dans le sillage de Marcus Garvey, William B. DU BOIS, de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké), « L’Afrique n’est pas une exception et nous devons nous mettre aux défis. Dieu en qui nous croyons n’a pas créé des peuples pour en faire des serviteurs des autres.

Et je me battrai pour que mon peuple ne soit pas un serviteur. Et quand je parle de peuple, ce n’est pas seulement les rwandais c’est l’Afrique ». Cependant, qu’est-ce que tous les conseils mensongers, de la Banque mondiale (Bm) et du Fonds monétaire international (Fmi), planifiés depuis Bretton Woods, des indépendances africaines à maintenant, auront-ils servis aux peuples d’Afrique en termes de niveau de vie? La réponse est servie par ce hadith du prophète Mahomet (Psl) : «Si tes conseils servent à diriger un seul homme dans la bonne voie, ce sera pour toi mieux que ce que le soleil éclaire du lever au coucher». Face à cette hécatombe en série des idéologies qui n’auront duré que le temps d’une rose, pour ne citer que le communisme et le capitalisme, après que le totalitarisme ait déjà montré ses limites avec son bilan macabre de deux guerres mondiales, la doctrine du Mouridisme vient à la rescousse pour sauver l’humanité.

LE MODÈLE DU MOURIDISME, UNE AUBAINE POUR L’AFRIQUE

Foi, discipline, solidarité, générosité, altruisme, respect de soi, amour du travail, goût du risque, dignité et honneur; telles sont les qualités humaines qui caractérisent le talibé mouride. Le dynamisme du modèle socio-économico-politique du Mouridisme, illustré par sa fulgurante percée économique, sociale, cultuelle, culturelle et scientifique, au Sénégal et à travers le monde est largement suffisant pour démontrer et mettre en l’évidence une telle réalité proprement révolutionnaire.

L’Europe, l’Asie, l’Océanie, l’Amérique, le Moyen-Orient et l’Afrique dans sa globalité, constituent le vaste terrain humain  fort varié où ont germé avec un bonheur inégalé les richissimes enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Les valeurs humaines sus-évoquées sont fièrement portées en bandoulière par les talibés mourides : elles participent pour beaucoup dans leur facilité d’intégration socio-économique des pays d’accueil. Sous ce rapport, les africains en général, les sénégalais en particulier, devraient s’arrêter un moment pour interroger leur conscience et à partir d’une introspection, penser les mécanismes de sortie des crises systémiques et cycliques que nous connaissons sur le continent, comme ailleurs. Toutefois, à mon sens, cette prise de conscience doit s’inspirer de notre mémoire collective, s’appuyer sur nos identités nationales africaines,  sans pour autant se départir des valeurs universelles, telles que préconisées par l’Islam par exemple ou d’autres croyances.

Faute de cela, nos modes de production et nos organisations sociales traditionnelles, déjà agonisantes, sous les coups de boutoir de la colonisation  puis du capitalisme effréné, risqueraient de disparaître pour toujours. Alors, la grande question existentielle sera : les moyens de vivre, doivent-ils l’emporter sur les raisons de vivre ? À mon avis, l’Indonésie de Sukarno qui a harmonieusement conjugué l’économie et la spiritualité, devrait servir de modèle aux africains, et les inciter  à s’inspirer puis à s’approprier les œuvres multidimensionnelles de Serigne Touba. Un personnage charismatique qui se singularise par sa force morale, sa puissance intellectuelle, son contrôle émotionnel face à toutes ces épreuves qu’il a eu à traverser sans avoir eu à gémir ni pleurer : une résistance pacifique assumée, face à la colonisation ; une adaptation fertile de l’Islam, une résilience à toutes épreuves !

Or donc, de nos jours, à l’heure précisément où l’Afrique en a besoin, elle détourne le regard de ce modèle inclusif (rassemblant toutes les classes sociales, les castes, etc…) innovant, fondamentalement panafricaniste (Cheikh Ahmadou Bamba ayant connu l’exil au Gabon, puis en Mauritanie), qui pourrait mettre le continent sur une orbite d’opulence à nulle autre pareille. Malgré les obstacles de la langue, de la constitution et de la monnaie, rien n’a jamais pu réunir les africains encore longtemps perdus dans ces querelles crypto-personnelles les affaiblissant davantage, dans un monde dominé par de grandes alliances fondées sur l’économie, mais aussi sur la culture. Toutefois, l’espoir est encore là: il s’agit de bien cerner le besoin primordial de stratégies solidaires (pas solitaires) de développement économique et social! Il y va de la volonté réelle de chacun comme de chaque pays, d’aller au-delà des clivages et divergences confrériques, religieuses et autres. Il faudrait que les africains se résolvent à reconnaître que le modèle posé par le mouridisme est la seule voie du salut sans laquelle l’Afrique ne pourra jamais décoller économiquement.
 

LE MOURIDISME : IDÉOLOGIE, DOCTRINE, MODÈLE, VECTEUR OU VIATIQUE POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE L’AFRIQUE (1)
Modèle de droiture, de discipline, d’organisation,  de méthode, de solidarité, de piété et d’altruisme, etc. : Au-delà de la production de richesses, il s’agit d’une manière d’être de se comporter, de se respecter, de respecter les autres et de se conformer à nos valeurs humaines ou religieuses partagées ! Les Disciples mourides sont foncièrement tout cela à la fois ! L’économiste Sogué Diarisso dans son livre : « L’Afrique, Moïse et le monothéisme », fortifie ma thèse à la page 144, sur la personnalité du grand Cheikh qui aura réussi à aider la race noire à ne nourrir aucun complexe vis-à-vis de qui que ce soit : « Fort heureusement, un être exceptionnel, Cheikh Ahmadou Bamba, va foudroyer et briser les chaînes de l’aliénation culturelle et spirituelle et nous apprendre qu’on peut être de bons croyants en Dieu, sans chercher à ressembler à qui que ce soit ».

Plus loin, il revient pour nous apprendre également : « qu’il ne sied guère aux Africains de se mêler de ces sempiternelles croisades, portant en fait sur une même lumière, dont il est l’incarnation ». Dès lors, les africains, longtemps martyrisés dans leur passé d’esclaves et de colonisés, leur présent de néo-colonisés et leur avenir hypothétique ont l’obligation de choisir ou périr. La domination occidentale n’a que trop duré partout en Afrique avec ses corollaires (acculturation, pillages des ressources, déportation, mainmise sur le système monétaire et politique). Toutefois, après les échecs récurrents de tous les modèles économiques imposés à l’Afrique, lesquels, jusqu’ici ne font qu’enrichir l’occident et appauvrir les africains. Par conséquent, les africains ont l’obligation de s’approprier ce modèle économique révolutionnaire pour enfin se positionner définitivement dans le cercle restreint des pays développés.

Il s’agira surtout de vulgariser la vision du Cheikh dans certaines thématiques d’actualité, des projets de société pour un mieux vivre ensemble, notamment : le « tazawwudu-ç-Çighâr » (Viatique des Adolescents)- le « Jawharu-n-Nafîs » (Joyau Précieux)- le « Tazawwudu-sh-Shubbân » (Viatique de la Jeunesse)- le « Mawâhibul Quddûs (Dons du TRÈS-SAINT)- le « Munawwiru-ç-Çudûr » (Illumination des cœurs)- le « Maghâliqu-n-Nîrân wa Mafâtihul Jinân » (Verrous de l’Enfer et Clefs du Paradis)- le «Nahju Qadâ’il Hâj » (Voie de la Satisfaction des Besoins) et le « Massàlik al Jinàn » (Les Itinéraires du Paradis.  Les faits sont là, les fidèles mourides, dans un élan de solidarité et d’efficacité sans pareil, continuent leur petit bonhomme de chemin avec leur bâton de pèlerin, occupant ainsi progressivement tous les espaces économiques. La seule raison d’être, de vie et d’existence pour ces talibés mourides, se trouve en Khadimal Moustapha (Rta). Il les aura habitués à psalmodier des panégyriques à la gloire de Dieu (SWT) et de son Prophète Mahomet (Psl).

Ndiapaly Guèye
 

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