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La justice sénégalaise, un instrument de supplice pour les opposants

POLITIQUE
Jeudi 9 Mars 2017

La fièvre judiciaire qui s’est emparée du Sénégal et visant principalement des leaders politiques laisse un certain goût de suspicion. Après Karim Wade, Bamba Fall et Barthélémy Dias, c’est au tour de Khalifa Sall d’être inculpé par la justice sénégalaise.


Karim  et Khalifa, victimes de Macky Sall
Karim et Khalifa, victimes de Macky Sall

Les années se suivent et semblent se ressembler pour les opposants sénégalais, tant le schéma classique s’est clairement établi.  En effet, plusieurs leaders de l’opposition ont fait l’amère expérience de passer par les geôles dakaroises après un marathon judiciaire. Karim Wade avait été condamné, en mars 2015, à 6 ans de prison par la CREI pour enrichissement illicite. Mais le fils d’Abdoulaye Wade bénéficiera, le 23 juin 2016, d’une grâce présidentielle, avant de s’envoler au Qatar.

De même, Barthélémy Dias, député-maire de Mermoz Sacré-Cœur, a été condamné le 16 février dernier à deux ans d’emprisonnement par le tribunal de Dakar pour «coups et blessures volontaires, coups mortels et détention illégale d’arme sans autorisation administrative». Cependant, les 6 mois fermes dont est assortie sa peine avaient été déjà purgés lors de sa détention préventive. Il a donc immédiatement regagné son domicile après le prononcé du verdict.

C’est maintenant au tour de Khalifa Sall de passer par l’épreuve de la justice sénégalaise. Soupçonné de «détournements de deniers publics et d’escroquerie», le maire de Dakar a été placé sous mandat de dépôt, en compagnie de six de ses collaborateurs. Cette inculpation intervenue ce mardi 7 mars ouvrira assurément la voie à un autre marathon judiciaire à coloration politique.

Le maire de la Médina Bamba Fall et d’autres militants socialistes, proches de Khalifa Sall, ont été placés sous mandat dépôt le 09 janvier par le Doyen des juges d’instruction, Samba Sall. Ils ont été arrêtés par la Division des investigations criminelles (Dic) depuis mercredi 4 janvier dernier dans le cadre de la casse au Parti socialiste (Ps). Bamba Fall et ses camarades socialistes sont inculpés pour tentative d'assassinat, violence et voies de faits, destruction de biens appartenant à autrui, injures publiques et menace de mort.

La particularité de toutes ces personnalités, c’est qu’elles ont publiquement affiché leur ambition présidentielle pour les prochaines élections. Aussi, certains observateurs voient en ces procès une manœuvre du président Macky Sall d’éliminer ses probables adversaires politiques. Argument que ne cesse de battre en brèche le camp présidentiel qui clame à cor et à crie ses distances vis-à-vis de la justice. Quoi qu’il en soit, le jeu n’en vaudrait jamais la chandelle et chaque camp semble déterminé à montrer patte blanche. La présidentielle de 2019 s’annonce donc très électrique.
 


 

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