Un plan sans ancrage institutionnel clair
Pour le CECAR, le PRES souffre d’un manque de rigueur formelle et d’un défaut de rattachement institutionnel. Les visuels présentés sont jugés “rudimentaires”, réduits à de simples captures d’écran sans indicateurs vérifiables ni calendrier précis.“Un plan aussi ambitieux soit-il ne peut se passer de structure, de méthode et de transparence”, déplore le cercle.
Des projections financières jugées irréalistes
Le plan “Jubbanti Koom” prévoit un financement de 5 667 milliards FCFA sur trois ans, sans recours à la dette, à de nouveaux impôts, ni à une réduction des dépenses. Pour le CECAR, cette projection relève de l’irréalisme économique.“Sans mécanismes clairs, ce chiffre devient une promesse hors-sol”, souligne le communiqué.Le financement par “recyclage d’actifs” est également critiqué pour son opacité. Le cercle s’interroge :
“Quels actifs seront concernés ? Rien n’a été soumis au Parlement. La transparence contractuelle n’est pas une faveur, c’est une obligation.”
Une fiscalité déséquilibrée et une rupture manquée
Le CECAR dénonce une fiscalité injuste, qui pèserait principalement sur les ménages, les jeunes et les PME, tandis que les grands groupes adeptes de l’optimisation fiscale continueraient leur “ballet en toute quiétude”.Les cadres de la République des Valeurs accusent également le gouvernement d’avoir renoncé à ses engagements de rupture, notamment sur les fonds politiques, toujours maintenus à des niveaux jugés “record”.
“L’austérité raisonnée du plan ressemble à un régime en gardant les desserts”, ironise le communiqué.
Une alternative proposée : contrat politique et refonte du PRES
Face à ce qu’ils considèrent comme une impasse, les membres du CECAR proposent un nouveau contrat politique, fondé sur :- Une gestion budgétaire rigoureuse
- La sobriété de l’État
- La mobilisation de l’épargne nationale
- Une réindustrialisation ciblée
Le CECAR conclut en appelant à un grand débat national autour de la Vision Sénégal 2050, estimant que :
“Un plan, aussi ambitieux soit-il, ne changera rien sans moyens clairs, une gouvernance transparente et une vraie parole donnée au peuple.”

