Moody’s souligne qu’un exercice de rapprochement budgétaire récent a révélé une dette publique équivalente à 119 % du PIB en 2024, un niveau nettement supérieur aux estimations antérieures. Ce fardeau alourdit les efforts d’ajustement budgétaire du gouvernement, malgré les avantages liés à l’appartenance du Sénégal à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Le ratio d’endettement atteint 581 % des recettes publiques en 2024, soit plus du double de la médiane de 283 % pour les pays notés B et bien au-dessus des 355 % observés pour les émetteurs notés Caa. Le Sénégal figure ainsi parmi les pays les plus endettés au monde parmi les marchés émergents et frontières.
Moody’s pointe également des progrès plus lents que prévus dans les discussions visant à conclure un nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI). En l’absence de cet accord, le Sénégal reste fortement dépendant du marché régional de l’UEMOA, où les conditions d’emprunt sont plus onéreuses.
Jusqu’à fin septembre, le gouvernement a levé l’équivalent de 8 % du PIB en bons et obligations du Trésor, à des taux oscillant entre 6,75 % et 7,75 %. Une dépendance qui accentue les risques de liquidité et fragilise la soutenabilité de la dette.
Moody’s anticipe toutefois qu’un soutien du FMI pourra être obtenu d’ici mi-2026, sans nécessiter de restructuration de la dette. Mais l’agence reconnaît que la confiance dans ce scénario s’est affaiblie, les négociations formelles n’étant attendues qu’à la mi-octobre.
Les besoins de financement bruts du Sénégal sont estimés à 26 % du PIB pour 2025 et 2026, tandis que les paiements d’intérêts devraient atteindre 27 % des recettes publiques d’ici 2026. Une situation qui, selon Moody’s, « accentue les pressions sur la liquidité » et pourrait rendre le pays encore plus dépendant du marché régional, au risque de rencontrer des contraintes d’absorption. Enfin, l’agence a abaissé les plafonds nationaux du Sénégal : la limite en monnaie locale passe de Ba2 à Ba3, et celle en devises étrangères de Ba3 à B1.
Le ministère des Finances et du Budget a réagi avec fermeté à la décision de l’agence de notation internationale Moody’s Investor Services. Selon le communiqué rendu public ce samedi 11 octobre, cette évaluation « repose sur des hypothèses spéculatives, subjectives et biaisées » et ne reflète en rien la trajectoire économique réelle du pays.
Le gouvernement souligne que les fondements économiques du Sénégal demeurent solides, portés par des politiques publiques rigoureuses et responsables. Parmi les réformes citées figurent la mise en œuvre du Plan de Redressement Économique et Social (PRES), l’adoption des révisions du Code général des impôts ainsi que d’un nouveau Code des investissements destinés à renforcer la compétitivité du pays et la soutenabilité de la dette publique. Le ministère fustige le caractère « prématuré » et « partiel » de l’analyse de Moody’s, regrettant qu’elle se fonde sur des sources non précisées et qu’elle s’inscrive dans une tendance critique observée depuis plusieurs mois.
Dans sa déclaration, le Sénégal réaffirme son engagement à poursuivre des politiques économiques responsables, transparentes et alignées sur ses engagements budgétaires. Le communiqué rappelle notamment que, à fin juin 2025, le déficit budgétaire s’établissait à 588 milliards FCFA, avec un taux d’exécution des recettes de 50 %, conforme aux objectifs fixés. Le pays maintient son cap vers une réduction du déficit à 5 % du PIB en 2026, après 7,8 % attendus en 2025.
Le ministère met également en avant la mobilisation réussie de financements diversifiés, aussi bien sur le marché régional qu’auprès de partenaires financiers internationaux, ainsi que la dynamique de croissance économique soutenue par le secteur énergétique et l’amélioration continue du climat des affaires. Enfin, le Sénégal invite ses partenaires et investisseurs à se baser sur des données fiables et des analyses équilibrées, tout en appelant Moody’s à plus de rigueur, d’objectivité et de responsabilité dans ses évaluations. « Le Sénégal demeure confiant dans la solidité de son économie et dans la pertinence de ses choix économiques », conclut le communiqué du ministère des Finances et du Budget.
Le Cadre de réflexion démocratique et patriotique (Crdp-50) a également vivement contesté dimanche la décision de l’agence de notation Moody’s, qui a abaissé la note souveraine du Sénégal de B3 à Caa1, assortie d’une perspective négative.Moody’s justifie sa décision par la hausse de la dette publique, estimée à 119 % du PIB en 2024, et par la lenteur des discussions avec le FMI pour un nouveau programme d’appui. L’agence met également en avant un ratio dette/recettes publiques jugé préoccupant.
Le Crdp-50 estime que cette lecture est erronée, soulignant que l’audit intégral des finances publiques et la mise en œuvre du Plan de redressement économique et social traduisent au contraire transparence, rigueur budgétaire et soutenabilité financière. L’organisation a enfin appelé les partenaires et investisseurs à adopter une évaluation « plus équilibrée et actualisée », tout en réaffirmant son soutien au gouvernement sénégalais.
Le ministère des Finances et du Budget a réagi avec fermeté à la récente décision de l'agence de notation internationale Moody's Investor Services, qui a abaissé la note souveraine du Sénégal de B3 à Caa1. Selon le communiqué rendu public ce samedi 11 octobre, cette évaluation « repose sur des hypothèses spéculatives, subjectives et biaisées » et ne reflète en rien la trajectoire économique réelle du pays.
Le gouvernement souligne que les fondements économiques du Sénégal demeurent solides, portés par des politiques publiques rigoureuses et responsables. Parmi les réformes citées figurent la mise en œuvre du Plan de Redressement Économique et Social (PRES), l'adoption des révisions du Code général des impôts ainsi que d'un nouveau Code des investissements visant à renforcer la compétitivité du pays et la soutenabilité de la dette publique.
Le ministère fustige le caractère « prématuré » et « partiel » de l'analyse de Moody's, regrettant qu'elle se fonde sur des sources non précises et qu'elle s'inscrive dans une tendance critique observée depuis plusieurs mois.
Dans sa déclaration, le Sénégal réaffirme son engagement à poursuivre des politiques économiques responsables, transparentes et alignées sur ses engagements budgétaires. Le communiqué rappelle notamment que, fin juin 2025, le déficit budgétaire s'établissait à 588 milliards FCFA, avec un taux d'exécution des recettes de 50 %, conforme aux objectifs fixés. Le pays maintient son cap vers une réduction du déficit à 5 % du PIB en 2026, après 7,8 % attendus en 2025.
Le ministère met également en avant la mobilisation réussie de financements diversifiés, aussi bien sur le marché régional qu'auprès de partenaires financiers internationaux, ainsi que la dynamique de croissance économique soutenue par le secteur énergétique et l'amélioration continue du climat des affaires.
Enfin, le Sénégal invite ses partenaires et investisseurs à se baser sur des données fiables et des analyses équilibrées, tout en appelant Moody's à plus de rigueur, d'objectivité et de responsabilité dans ses évaluations.
« Le Sénégal demeure confiant dans la solidité de son économie et dans la pertinence de ses choix économiques », conclut le communiqué du ministère des Finances et du Budget.
L’État du Sénégal a annoncé avoir mobilisé plus de 450 milliards de francs CFA à l’issue de son troisième Appel public à l’épargne de l’année 2025, dépassant largement son objectif initial de 300 milliards FCFA. L’opération, ouverte à la souscription le 22 septembre et clôturée ce vendredi 10 octobre, a été structurée par Impaxis Securities, en collaboration avec Société Générale. Elle s’inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à diversifier les sources de financement souverain et à renforcer la participation des investisseurs à l’effort de développement national. Selon le ministère des Finances et du Budget (MFB), cette levée de fonds a enregistré un taux de couverture de plus de 150 %, traduisant la confiance renouvelée des investisseurs dans les perspectives économiques du pays. Particularité de cette troisième opération : une forte participation de la diaspora sénégalaise, installée dans plus de 45 pays, aux côtés d’investisseurs institutionnels nationaux et sous-régionaux. Le MFB souligne que cette mobilisation illustre la volonté d’une communauté nationale unie autour du développement.
Le ministère s’est félicité du succès de cette opération, conduite dans le respect des principes de rigueur, de transparence et d’indépendance financière, en cohérence avec la vision d’un financement endogène au service de la souveraineté nationale. L’État a enfin adressé ses remerciements aux souscripteurs citoyens, à la diaspora, aux partenaires et investisseurs institutionnels qui continuent de croire en « la promesse d’un Sénégal debout, engagé dans sa refondation économique ».
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