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Pape Diop : Le naufrage d’une belle promesse (Jean Pierre Corréa)

TRIBUNE LIBRE
Dimanche 14 Août 2022

Voir l’ancien maire de Dakar, et ancien président de l’Assemblée Nationale, bafouiller ses fondamentaux face à des journalistes pas convaincus par un argumentaire confus sur les raisons de son positionnement politique actuel, laisse apparaître en fait les béances d’une trajectoire politique, qui un jour de l’an 2013, lui avait pourtant été tracée par un des plus grands hommes de la communication politique, qui s’appelle Pape Dieng, de Media Virtuel.

Dans un contexte difficile à l’époque, au sortir des années Wade, avec une coalition BBY qui s’était imposée dans le nouvel espace politique, il était évident que notre pays avait besoin de rassemblement, notamment autour de valeurs communes et d’une vision partagée. Je me souviens de ce sentiment nouveau, porté vers un désir d’unité et de partage, que ce grand communicant avait su capter, proposer et traduire visuellement à toute la coalition BOKK GUISS GUISS, sentiment qui emplissait l’air du temps d’alors, et qui nous suggérait de faire survenir une nouvelle ère, avide d’apaisement, et d’échanges civilisés, teintés d’urbanités, de respect et de communauté de destins.

Cette forte image, conçue par Pape Dieng, fut validée à l’unanimité par des hommes de qualité, qui avaient noms Mamadou Seck, Abdoulaye Baldé, Abdou Fall ou Bécaye Diop, entre autres, ce fort symbole de deux mains qui se joignent, se serrent, pour aller ensemble vers un destin commun, portées par une vision commune. BOKK GUIS GUISS était né et ce logo allait imprégner le nouveau paysage politique. Cette communication simple, entraînante, était porteuse d’une belle promesse, pour un pays en désir d’avenir.

Qu’y-a-t-il de plus fort et de plus universel qu’une belle poignée de mains ?

Hélas, Pape Diop n’a rien su en faire, de cette promesse, peut-être trop grande pour lui, promesse que la véritable dimension de l’homme Pape Diop ne pouvait pas emplir d’un souffle porteur, de ce souffle qui fait les grands destins. C’est ainsi que le grand dessein proposé par Pape Dieng s’est écrasé à côté des petits souliers vernis de Pape Diop, démontrant que la plus sophistiquée des campagnes de communication, ne change jamais le plomb en or.

Revenir en 2022 avec ces mains qui échangent un désir d’entrain, en plein Covid, avait des allures de hors-sujet. Pape Diop n’avait même pas su devenir l’avatar de ce fort symbole. Il a emporté cette promesse dans son naufrage. Il ne suffit pas de vouloir…Il faut pouvoir. POUVOIR… C’est de ce mot qu’il s’agit en fait. Fallait juste le comprendre. Pape Diop avait compris… mais Pape Dieng avait dû lui expliquer…longtemps.

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